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- Le 22 Novembre 2024
Il s’agit du troisième programme de dépenses majeures américain pour lutter contre les effets de la pandémie.
Baptisé « plan de sauvetage américain », le plan de relance économique de Joe Biden a été adopté par le Congrès, mercredi 10 mars. Il comprend des aides totalisant 1 900 milliards de dollars (1 595 milliards d’euros). Voici les mesures-phares de ce troisième programme de dépenses majeures des Etats-Unis pour lutter contre les effets de la pandémie de Covid-19.
Premier plan de relance de l’ère Biden, il doit apporter une aide immédiate aux Américains. Les personnes gagnant moins de 75 000 dollars (62 981 euros) par an et les couples mariés dont les revenus ne dépassent pas 150 000 dollars (125 800 euros) annuels recevront ainsi prochainement des chèques de 1 400 dollars (1 175 euros) par personne. Le projet de loi prévoit également 1 400 dollars par personne à charge.
Dans la version amendée, les paiements diminuent progressivement avant de disparaître pour les particuliers dont les revenus atteignent 80 000 dollars et 160 000 dollars pour les couples mariés, des plafonds de revenus revus à la baisse. D’après la presse américaine, ce sont environ 400 milliards de dollars (336 milliards d’euros) qui seront distribués à des millions d’Américains. Ces chèques viendront compléter ceux de 600 dollars (503 euros) envoyés dans le cadre du plan de 900 milliards de dollars (755 milliards d’euros) adopté fin décembre.
Le projet de loi adopté par le Sénat prolonge jusqu’au 6 septembre le versement d’allocations chômage additionnelles de 300 dollars (252 euros) par semaine, qui devait expirer le 14 mars. Les démocrates avaient proposé un montant de 400 dollars par semaine jusqu’au 29 août, proposition qui a donc été abandonnée.
L’administration Biden cible les familles les plus modestes en leur accordant des crédits d’impôt substantiels. Le crédit d’impôt lié aux enfants s’élève actuellement jusqu’à 2 000 dollars (1 680 euros) par enfant de moins de 17 ans.
Le projet de loi prévoit 3 600 dollars (3 000 euros) pour les enfants jusqu’à 5 ans et jusqu’à 3 000 dollars (2 500 euros) pour les enfants de 6 à 17 ans. Les crédits d’impôt seront disponibles pour tous les Américains avec enfants quel que soit leur revenu.
Quelque 15 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros) sont consacrés à la vaccination, 50 milliards (42 milliards d’euros) pour les tests et le suivi ainsi que 10 milliards (8,3 milliards d’euros) pour la production de vaccins. L’administration Biden le répète : sans vaccination généralisée, l’économie ne se remettra pas pleinement de la crise dans laquelle la pandémie l’a plongée. M. Biden a fixé pour objectif d’administrer 100 millions de doses au cours des cent premiers jours de son mandat.
Les écoles, de la maternelle au lycée, vont bénéficier d’une enveloppe de 126 milliards de dollars (105,7 milliards d’euros) et 39 milliards (32,7 milliards d’euros) seront consacrés aux crèches. De nombreux établissements sont restés fermés pendant un an faute de pouvoir mettre en place les protocoles sanitaires (ventilation par exemple) pour accueillir les élèves. Le plan inclut aussi 40 milliards pour les universités.
L’enveloppe prévoit quelque 350 milliards de dollars (294 milliards d’euros) en faveur des Etats, des collectivités locales ainsi qu’aux tribus et territoires. C’était la grosse pomme de discorde avec les républicains, qui estiment que cette aide est du « gaspillage ». Les Etats avaient été particulièrement affectés de 2008 à 2010 pendant la crise financière. Cependant, les craintes que la pandémie de Covid-19 soit également dévastatrice ne semblent pas se matérialiser puisque la fédération des employés du budget de l’Etat a calculé que les revenus ont diminué de seulement 1,6 % au cours de l’exercice 2020 par rapport à l’année précédente.
Parmi les Etats interrogés au cours de l’exercice 2021, dix-huit ont même vu leurs revenus dépasser leurs prévisions malgré la crise, contre quatorze qui ont enregistré des revenus inférieurs à leurs prévisions et six qui ont atteint leurs projections.
Le secteur de la restauration, l’un des secteurs les plus affectés par les mesures de restrictions pour contenir la pandémie, va bénéficier d’une enveloppe de 25 milliards de dollars (21 milliards d’euros). La proposition d’inclure dans la loi l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars – contre 7,25 dollars actuellement – a été abandonnée.
Source : Le Monde avec AFP