Le G7 exige que la Biélorussie mette fin à la crise des migrants "immédiatement"

Les pays du G7 ont exigé, ce jeudi, que la Biélorussie mette "immédiatement" un terme à la crise des migrants à la frontière avec la Pologne.

C’est ce qui ressort d'un communiqué commun des ministres des Affaires étrangères du G7 et du Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, publié sur le site du ministère britannique des Affaires étrangères.

"Nous appelons le régime biélorusse à arrêter immédiatement sa campagne agressive et opportuniste (pour coordonner la migration irrégulière à travers sa frontière avec la Pologne), afin d'éviter plus de morts et de souffrances", a indiqué le communiqué.

"Les organisations internationales doivent avoir un accès immédiat et sans entraves pour fournir une assistance humanitaire (aux migrants)", a-t-il ajouté.

Le G7 et l'UE ont également condamné ce qu'ils ont qualifié de "planification de la migration irrégulière par le régime biélorusse, à travers ses frontières avec la Pologne, qui met la vie des gens en danger".

Ils ont aussi exprimé leur "solidarité avec la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, qui ont été visées par l'utilisation provocatrice (par régime biélorusse) de la migration irrégulière".

Le communiqué a estimé que "les agissements du régime biélorusse sont une tentative de détourner l'attention de son mépris continu pour le droit international et les libertés fondamentales et les droits de l'Homme, y compris les droits de son peuple".

Les ministres ont salué les mesures prises par l'Union qui travaille en étroite collaboration avec les pays d'origine et de transit des migrants, pour mettre un terme aux agissements du régime biélorusse.

Le G7 a confirmé qu'il continuerait à travailler avec l'Union européenne pour "demander des comptes aux responsables et soutenir la société civile et les droits de l'homme en Biélorussie".

Le Royaume-Uni assure actuellement la présidence tournante du Groupe des sept pays les plus industrialisés, qui réunit également les États-Unis, l'Italie, la France, l'Allemagne, le Japon et le Canada.

Dans ce contexte, le ministère polonais de la Défense a annoncé l'arrestation d'une centaine de migrants qui ont tenté de franchir la frontière avec la Biélorussie, dans la nuit du mercredi au jeudi.

Le ministère a indiqué, dans un communiqué, que les services polonais "ont arrêté un groupe d'environ 100 migrants" et ont accusé la Biélorussie d'"obliger les migrants à jeter des pierres contre les soldats polonais pour détourner leur attention".

Le ministère a indiqué que "la tentative de franchissement de la frontière a eu lieu à une distance de quelques centaines de mètres de l'endroit" où les jets de pierres avaient eu lieu.

Le 8 novembre dernier, de nombreux demandeurs d'asile ont tenté de franchir la frontière pour entrer en Pologne, via la Biélorussie, où il y a actuellement environ 4 000 demandeurs d'asile aux frontières des deux pays, selon l'agence de presse polonaise.

L'Union européenne accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d'avoir coordonné l'arrivée de cette vague de migrants et de réfugiés à l'Est des pays de l’UE, en riposte aux sanctions européennes imposées à la Biélorussie, après la "répression brutale" exercée par son régime contre l’opposition.

Selon les derniers chiffres publiés par l'Union européenne, 7 935 personnes ont tenté d'entrer dans l'Union, via sa frontière avec la Biélorussie au cours de cette année.

Source : AA

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