Le Parti du Congrès soudanais annonce l'arrestation d'un de ses dirigeants par l'armée

Le Parti du Congrès soudanais a annoncé mercredi que l'armée procédé à l'arrestation de l'un de ses dirigeants après qu'une force armée a pris d'assaut sa maison dans la capitale, Khartoum, et l'a emmené vers une destination inconnue.

Le parti, affilié aux Forces pour la déclaration de la liberté et du changement, a déclaré dans un communiqué : "les forces militaires affiliées au Conseil militaire du coup d'État ont kidnappé le chef du parti, Noureddine Salah".

Le communiqué a indiqué que le dirigeant, a été emmené "vers une destination inconnue, après qu'une force lourdement armée a mené une incursion brutale dans la maison de Noureddine à Khartoum, mercredi à l'aube".

Le parti a condamné le "comportement terroriste sans foi ni loi" envers le chef du parti, tenant pour pleinement responsables ceux qu'il a qualifiés de "révolutionnaires".

Le communiqué a appelé à "une participation massive aux manifestations organisées, mercredi 17 novembre, pour renverser l'autorité du coup d'État et rétablir le gouvernement civil".

Jusqu'à 9h00 (GMT), il n'y a eu aucun commentaire officiel soudanais à ce sujet.

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan est sous le coup d’une grave crise, après que l'armée a décrété l'état d'urgence dans le pays, dissous le Conseil de souveraineté et le Conseil des ministres de transition, limogé des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres ainsi que des responsables, ce qui a déclenché des mouvements de protestations qui s’opposent à ces mesures qu’ils considèrent comme étant un “coup d'État militaire“.

Jeudi, le commandant de l'armée soudanaise, Abdelfattah al-Burhan, a promulgué un décret pour former le nouveau Conseil de souveraineté de transition qu'il dirigera et pour nommer Mohamed Hamdan Dogolo, Hemedti, en tant que vice-président.

Avant l’application de ces mesures, le Soudan traversait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait se terminer par la tenue d'élections, au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir était partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, en 2020.

Source : AA

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