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- Le 28 Octobre 2024
Le texte ne doit pas entrer en vigueur avant l’été, et la puissance organisation de défense des droits civiques ACLU a d’ores et déjà annoncé qu’elle le contesterait en justice.
L’Etat américain de l’Arkansas a adopté, mardi 9 mars, une loi interdisant l’avortement même en cas de viol ou d’inceste. La seule exception prévue dans le texte promulgué dans cet Etat, longé par le Mississippi et connu pour son conservatisme chrétien, est pour « sauver la vie de la mère lors d’une urgence médicale », a annoncé son gouverneur, Asa Hutchinson. Il a dit avoir ratifié cette loi en raison de ses « convictions sincères » contre l’avortement.
Le texte ne doit pas entrer en vigueur avant l’été, et la puissance organisation de défense des droits civiques ACLU a d’ores et déjà annoncé qu’elle le contesterait en justice.
L’avortement divise encore fortement la population des Etats-Unis, avec une opposition toujours très vive notamment dans les milieux religieux. Depuis une vingtaine d’années, les Etats du sud et du centre du pays ont multiplié les textes de loi restrictifs sur l’avortement, imposant par exemple une largeur pour les couloirs menant aux blocs opératoires, contraignant de nombreuses cliniques à fermer leurs portes.
Avec cette loi dans l’Arkansas, les opposants à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) espèrent pousser à un revirement la Cour suprême des Etats-Unis, qui, en 1973, a déclaré que les Américaines avaient le droit d’avorter. Un tel revirement permettrait à chaque Etat de faire ce qu’il veut et augmenterait encore les inégalités territoriales.
« Le but de cette loi est de préparer le terrain pour que la Cour suprême annule la jurisprudence actuelle », a expliqué sans détour le gouverneur de l’Arkansas, dans un communiqué.
Le temple du droit américain est ancré solidement à droite depuis la nomination par Donald Trump d’une juge conservatrice, quelques jours avant sa défaite à la présidentielle.
Source : Le Monde avec AFP