Libye : Khalifa Haftar annonce sa candidature à l’élection présidentielle

Le général libyen renégat, Khalifa Haftar a annoncé, mardi, sa candidature à l'élection présidentielle, prévue le 24 décembre.

Dans un discours télévisé diffusé par les médias locaux, dont les chaînes Libya al-Ahrar et Libya al-Hadath, Haftar a déclaré : "Dans le respect des règles de la démocratie et en application de la feuille de route convenue par les Libyens, j’annonce ma candidature à l’élection présidentielle."

Et d’ajouter que sa candidature aux élections "n'est pas pour la quête du pouvoir ou la recherche d'une position, mais plutôt pour mener notre peuple durant une étape fatidique vers la gloire, le progrès et la prospérité", selon son expression.

Le général renégat a aussi affirmé : "Je me tiendrai à vos côtés pour défendre nos principes constants, au premier rang desquels l'unité et l'indépendance de la Libye, et selon notre approche, nul ne saurait se placer au-dessus de l'unité, la sécurité et l'indépendance du pays."

Il a déclaré que "deux voies s’offraient au pays, la voie de la liberté, de la paix et du progrès et la voie de la tension, des conflits, de la destruction et de la corruption". Haftar a appelé les citoyens à "exercer leur rôle avec le plus haut niveau de conscience et de responsabilité et de diriger leurs voix là où elles devraient être".

En avril 2019, Haftar a mené une offensive contre la capitale, Tripoli, avec l'aide de mercenaires, de combattants étrangers et avec le soutien de pays arabes et occidentaux, afin de renverser le gouvernement d'union nationale de l'époque, dirigé par Fayez al-Sarraj.

La Commission électorale a annoncé, dimanche dernier, qu'elle avait accepté les dossiers de candidature de Saïf Al-Islam Kadhafi, 49 ans, déclenchant ainsi une colère populaire qui a conduit, lundi, à la fermeture de trois bureaux de la commission à Zliten et al-Zawiya (ouest) et à Gharyan (sud de la capitale, Tripoli), selon les chaînes Febrayer TV et Libya al-Ahrar (privées).

Selon certains observateurs, le fils de Kadhafi a franchi le pas de la course à la présidentielle, profitant du sentiment de nostalgie de certains Libyens pour la "relative stabilité" du pays, sous le règne de son père, après une décennie difficile ponctuée par de nombreux conflits politiques et armés.

Le bureau du procureur général militaire a demandé, dans la journée du dimanche, par le biais d'une correspondance officielle, à la commission électorale de stopper les procédures de nomination de Saif al-Islam et de Haftar "jusqu'à ce qu'ils se soumettent à l'enquête", selon la presse locale.

La commission a ouvert ses portes aux candidatures le 8 novembre dernier, ce qui devrait se poursuivre jusqu'au 22 novembre, pour les élections présidentielles, et jusqu'au 7 décembre, pour les élections législatives.

Les Libyens espèrent que les élections contribueront à mettre fin au conflit armé qui a ravagé ce pays riche en pétrole.

Source : AA

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