Dbeibeh : "J'annoncerai mon éventuelle candidature à la présidence au moment opportun"

Le chef du gouvernement libyen, Abdelhamid Dbeibeh, a déclaré, lundi, qu'il annoncera au "moment opportun" son éventuelle candidature à l'élection présidentielle, réitérant son rejet des deux lois électorales promulguées par la Chambre des représentants.

C'est ce qui ressort de ses déclarations lors de sa participation à la cérémonie de création du Conseil national de la jeunesse, dans la capitale Tripoli (ouest), en présence de représentants d’associations estudiantines, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.

Dbeibeh a déclaré que les jeunes détermineront sa décision quant à la participation aux prochaines élections, indiquant qu’il annoncera son éventuelle candidature au "moment opportun".

Il a ajouté que tous souhaitent des élections, mais la Chambre des représentants a élaboré des lois électorales "taillées sur mesure pour certains partis et certaines personnes", précisant : "Nous ne pouvons accepter cette loi viciée".

Les critiques affirment que la loi régissant les élections présidentielles permet la candidature du général à la retraite Khalifa Haftar, chef de la milice qui a combattu pendant des années l'ancien gouvernement d'entente nationale reconnu par la communauté internationale.

Et Dbeibeh d'ajouter : "Nous voulons un parlement juste qui soit au service de tous les Libyens, et une loi électorale équitable qui fasse l'unanimité parmi les Libyens. Nous voulons que les élections soient organisées sur une base constitutionnelle et des lois impartiales acceptées par tous".

Dbeibeh a pris ses fonctions, le 16 mars, au sein d'une autorité transitoire qui comprend également un Conseil présidentiel, dans le but de conduire le pays aux élections législatives et présidentielles prévues pour le 24 décembre.

La Commission électorale a jusqu'à présent reçu les dossiers de deux candidats à l'élection présidentielle : Seif al-Islam, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et Abdel Hakim Baayou.

Les lois régissant l'organisation des élections restent un sujet de discorde entre les factions libyennes rivales, et le statut juridique de Seif al-Islam demeure matière à débat. Il est condamné à mort en Libye pour crimes de guerre et est poursuivi par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité".

Le parquet militaire de Libye a adressé, dimanche, une correspondance officielle à la Commission électorale lui demandant de suspendre les procédures de dépôt de candidature de Seif al-Islam et de Haftar "jusqu'à leur comparution devant la justice", selon les médias locaux.

La commission a lancé les procédures de dépôt de candidature le 8 novembre et les poursuivra jusqu'au 22 novembre pour les élections présidentielles, et jusqu'au 7 décembre pour les élections législatives.

Cette décision a été prise malgré la persistance des différends relatifs à la loi électorale entre la Chambre des représentants, d'une part, et le Haut Conseil d'État (organe consultatif), le gouvernement d'unité et le Conseil présidentiel, d'autre part, ce qui compromet la tenue des élections dans les délais.

Source : AA

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