Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Près d'une trentaine de personnalités centrafricaines sont poursuivies par la justice après avoir été citées dans une ordonnance de renvoi devant la Cour criminelle de Bangui, signée par le doyen des juges d’instruction, Nana Bibi Mathieu, en date du 10 novembre 2021.
Parmi les personnes citées dans cette ordonnance, figurent notamment l’ancien président François Bozizé et son fils Aimé Vincent, alias Papy, ainsi que Bozanga Simon Serges, porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et l’opposant centrafricain Karim Meckassoua.
Cette ordonnance vise également l’ancien ministre de la justice Thierry Savonarole Maleyombo, haut cadre du Kwa Na Kwa (le parti de François Bozizé) arrêté le 31 décembre 2020 et placé en détention ensuite.
Huit chefs d’accusations sont retenus contre ces principaux leaders des groupes armés dont l'« atteinte à la sécurité de l’État », l'« association de malfaiteurs », l'« assassinat », la « rébellion complot », des « destructions de biens appartenant à autrui ».
Ces actes qui ont été perpétrés aussi bien à Bangui que dans les provinces selon la justice centrafricaine.
La plupart des personnes inculpées, se trouvent au Tchad, en France ou dans les pays voisins de la Centrafrique.
La semaine dernière, les autorités tchadiennes ont confirmé que François Bozizé vivait dans une villa à N'Djamena.
L’ancien président centrafricain, accompagné de quelques éléments de sa garde rapprochée, a quitté le sud du Tchad pour la capitale fin juin, ont rapporté des médias locaux.
N'Djamena avait précisé que si l'ancien président Bozizé était au Tchad, c'est bien à la demande de l'Angola qui avait initié une médiation entre les groupes armés centrafricains et le pouvoir dirigé par le président Touadera.
Une information judiciaire ouverte le 8 janvier 2021 par le juge d’instruction spécialisé auprès du tribunal de grande instance de Bangui, Narcisse Ted Issa Bedengba, avait indiqué que Bozizé serait rendu coupable de complot contre le pouvoir en place.
« Courant novembre 2020, convaincu d’une éventualité de l’invalidation de sa candidature à l’élection du 27 décembre 2020, François Bozizé […] avait quitté Bangui à destination de l’intérieur du pays [et profité] de l’occasion pour signer avec certains leaders de groupes armés la création [de] la CPC [dont le but] n’est rien d’autre que de déstabiliser par un mouvement insurrectionnel armé les institutions républicaines », avait annoncé en janvier dernier le juge Bedengba.
Ce magistrat avait ajouté qu’«il convient de noter qu’à côté du nommé François Bozizé sur le terrain, se trouvaient non seulement ses enfants et neveux, mais aussi certains cadres du parti KNK et des groupes armés, en l’occurrence le nommé Jean-Eudes Teya et autres, tout ceci par la complicité de leurs mentors dont les nommés Abakar Sabone et Serge Simon Bozanga, respectivement responsable de communication et porte-parole de la CPC. »
Source : AA