La police soudanaise a annoncé que 39 policiers avaient été blessés lors des manifestations observées samedi, dans la capitale, Khartoum.

Citée par la télévision soudanaise, la police a déclaré que les manifestations étaient pacifiques, mais qu'elles avaient, rapidement, dégénéré.

Plusieurs sièges de la police ont été attaqués et 39 policiers ont été grièvement blessés, selon la même source.

La police a indiqué avoir fait un usage minime de la force et évité d'utiliser les armes à feu contre les manifestants.

De son côté, le Comité des médecins du Soudan (non gouvernemental), a fait savoir, dans un communiqué, que cinq manifestants avaient été tués après avoir été touchés par les balles de la junte militaire, lors des rassemblements contre le coup d'État militaire, tenus samedi, dans la capitale, Khartoum.

Le nombre de morts parmi les manifestants est ainsi passé à 20, depuis le 25 octobre.

Samedi, des milliers de personnes sont sorties dans les quartiers de Khartoum et dans d'autres États du Soudan, pour protester contre les mesures prises par le général Abdel Fattah al-Burhan.

L'Association des professionnels soudanais avait appelé, dans un communiqué rendu public mardi, à des manifestations de masse samedi pour exiger un régime civil et rejeter les mesures de l'armée.

Depuis le 25 octobre dernier, le Soudan fait face à une grave crise politique, après que l'armée a décrété l'état d'urgence, dissous les conseils de souveraineté et des ministres (autorités de transition), révoqué des gouverneurs et arrêté des chefs de parti, des ministres et des responsables, au milieu de protestations continues contre ces mesures considérées comme un « coup d'État militaire ».

Source : AA