Deux agences onusiennes « préoccupées » par la violence envers les migrants à la frontière polonaise

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont exprimé leur préoccupation devant la violence exercée par les forces de sécurité contre les migrants irréguliers tentant de franchir la frontière polonaise depuis la Biélorussie.

C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse conjoint des deux agences onusiennes, rendu public mardi, dans lequel elles ont déploré la montée de tension à la suite de la violence exercée par les forces de sécurité pour repousser environ 4 000 migrants qui ont tenté lundi d'entrer en Pologne, par le point de passage international de « Bruzgi ».

« Nous sommes préoccupées par cette situation depuis un certain temps », déclarent les deux agences onusiennes dans leur communiqué conjoint.

Le HCR et l’OIM précisent qu’elles ont pris contact avec les gouvernements polonais et biélorusse et demandé une solution urgente pour remédier à cette situation.

« Profiter du désespoir et de la vulnérabilité des migrants et des réfugiés en leur faisant des promesses irréalistes et trompeuses, est inacceptable et a de graves conséquences humaines », déplorent les deux agences des Nations Unies.

Le communiqué souligne « l’impératif pour les gouvernements des deux pays de prévenir toute nouvelle perte de vie et d’assurer le traitement humain des migrants et des réfugiés ».

À noter que sept migrants ont été tués lors d'affrontements avec les forces de sécurité polonaises.

« La vague sans précédent de migrants qui tentent d’entrer illégalement en Pologne, depuis la Biélorussie, menace la sécurité et la stabilité de l'Union européenne toute entière », a averti plus tôt mardi, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.

De son côté l'Allemagne a appelé aujourd'hui la Commission européenne à « prendre des mesures » pour freiner l’arrivée massive de migrants depuis la Biélorussie, vers la Pologne, membre de l'Union européenne.

En août dernier, les pays de l'Union européenne frontaliers de la Biélorussie, - la Lituanie, la Lettonie et la Pologne -, ont demandé l'aide du bloc des 27, face à l'augmentation significative du nombre de migrants irréguliers en provenance d'Irak, d'Afghanistan et de Syrie.

L’Union européenne accuse le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d’avoir orchestré l’arrivée d’une vague de migrants et de réfugiés à la frontière orientale du bloc, en réponse aux sanctions imposées par Bruxelles, à la suite d’une répression brutale perpétrée par son régime, contre l’opposition.

Source : AA

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