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- Le 22 Novembre 2024
Plus de 3 millions de personnes ont besoin d'une aide "vitale" au Myanmar après la prise de pouvoir de l'armée et la mise à l'écart du gouvernement civil, a déclaré, lundi, Martin Griffiths, Chef humanitaire de l'Organisation des Nations unies (ONU).
Martin Griffiths a affirmé que, dans la foulée du coup d'État de la junte intervenu le 1er février dernier, le Myanmar est aux prises avec "un conflit et une insécurité croissants, la pandémie de Covid-19 et une économie en panne". Il a signalé que sans une résolution politique de la crise, le nombre de personnes en besoin d'aide demeurera croissant.
Les travailleurs humanitaires ont déjà fourni à 1 670 000 personnes de l'argent et des denrées alimentaires au cours de cette année, selon les chiffres publiés par l'ONU. Ces travailleurs humanitaires sont cependant confrontés à des contraintes posées par un "manque d'accès et de fonds humanitaires".
"L'accès à de nombreuses personnes dans le besoin prégnant à travers le pays reste extrêmement limité en raison des lenteurs bureaucratiques mis en place par les forces armées", a souligné Griffiths dans un communiqué, alors que le Conseil de sécurité se réunissait, lundi, à huis clos sur la crise au Myanmar.
"J'invite les forces armées du Myanmar ainsi que toutes les autres parties à faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave", a-t-il poursuivi.
Griffiths a précisé que moins de la moitié d'un plan de financement de 385 millions de dollars établi après la prise de contrôle de la junte militaire a été réceptionnée, et a appelé la communauté internationale à financer les initiatives d'aides.
"Le peuple du Myanmar a besoin de notre aide pour faire en sorte que ses droits fondamentaux soient respectés et qu'il puisse vivre dans la dignité, a-t-il dit. Le monde regarde."
Le 1er février dernier, des responsables de l'armée birmane ont arrêté des dirigeants et des responsables du parti au pouvoir, la Ligue nationale pour la démocratie, au rang desquels la dirigeante et conseillère d'État Aung San Suu Kyi, et a dans la foulée déclaré l'état d'urgence d'un an.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a récemment annoncé qu'au moins 37 000 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été déplacées en raison de la récente escalade du conflit dans le nord-ouest du pays.
Selon l'Observatoire de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, plus de 1 240 personnes ont été tuées et plus de 7 100 autres arrêtées, inculpées ou condamnées dans le cadre de la répression brutale par l'armée des manifestations de masse et des rébellions contre son pouvoir.
Source : AA