Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit, mardi, inquiet concernant l’instabilité en République centrafricaine (RCA) et le risque d’un regain de violence dans le contexte du second tour des élections législatives, qui doit avoir lieu ce dimanche 14 mars.
Le HCDH redoute un regain de violence noté lors du processus électoral de décembre dernier où une nouvelle coalition de groupes armés, connue sous le nom de CPC (Coalition des patriotes pour le changement), s’est opposée à la tenue des élections, après avoir lancé un appel violent au boycott du processus électoral.
« En conséquence, il y a eu une forte hausse des violations des droits de l’homme et des abus documentés avant, pendant et après les élections, y compris dans l’application de l’état d’urgence et du couvre-feu », a déclaré, mardi, la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d’un point de presse à Genève.
D’après le HCDH, 185 incidents de violations et d’abus des droits humains ont été documentés par la division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en RCA (MINUSCA) entre octobre et fin décembre 2020.
« Des groupes armés, en particulier le CPC, sont accusés d’être responsables de plus de 85% des incidents » et le reste des violations des imputé « aux forces de défense et de sécurité de la RCA et leurs alliés ».
Le HCDH a accusé les rebelles d’avoir tué des civils, incendié des bureaux de vote et détruit du matériel électoral et aussi les forces régulières centrafricaines et leurs alliés d’avoir tué arbitrairement des civils, torturé des personnes, pillé et confisqué des fournitures appartenant à des organisations humanitaires.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par les allégations de telles violations des droits de l’homme et d’abus par les forces de sécurité nationales et les groupes armés », a déploré Shamdasani.
Selon la porte-parole du HCDH, « toutes les allégations de violations des droits de l’homme commises doivent faire l’objet d’enquêtes indépendantes et efficaces et les auteurs présumés doivent être poursuivis » car c’est « « le seul moyen de briser le cycle de la violence en RCA et d’apporter la paix et la stabilité au pays ».
En RCA, les électeurs sont appelés aux urnes le 14 mars pour le second tour et les partielles des législatives pour élire les 118 députés restants.
Le 27 décembre 2020, ces élections n’ont pas pu avoir lieu dans plusieurs localités à cause des attaques des groupes rebelles.
Source : AA