Soudan: L'ONU condamne l'arrestation de membres du Conseil central des Forces de la liberté et du changement à Khartoum

L'ONU a condamné, vendredi, l'arrestation de membres du Conseil central des Forces de la liberté et du changement au Soudan, après leur rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Organisation internationale pour le Soudan, Volker Perthes, dans la capitale, Khartoum.

La Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) a déclaré, dans une série de tweets, que Taha Othman Ishaq, Sherif Mohamed Othman et Hamza Farouk, avaient ​​été arrêtés près du siège de la Mission à Khartoum, après une réunion avec Perthes, jeudi après-midi.

La MINUATS a appelé les dirigeants de l'armée soudanaise à mettre fin aux arrestations de politiciens et militants et à faire cesser les violations des droits humains.

Et la Mission onusienne d'ajouter que ces arrestations entravaient ses bons offices.

La Mission de l'ONU a exhorté, par ailleurs, les autorités à libérer immédiatement tous les personnes arrêtées depuis le 25 octobre dernier.

Dans la même série de tweets, l'ONU a fait savoir que de telles arrestations, entravaient les efforts visant à rétablir la stabilité et à restaurer la voie de la transition démocratique au Soudan et portaient préjudice à tout impact positif de la libération de quatre ministres détenus.

Depuis le 25 octobre, le Soudan est le théâtre de protestations et de manifestations contre ce que l'opposition considère comme un "coup d'État militaire", à la suite de la déclaration de l'état d'urgence par le commandant de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan, la dissolution du Conseil de souveraineté et du Conseil ministériel, la destitution des gouverneurs, et l'arrestation de ministres, de fonctionnaires et de chefs de partis politiques dans le pays.

Alors que les États-Unis et 9 pays européens ont annoncé qu’ils continueront à reconnaître le gouvernement de transition au Soudan, la Russie a estimé que ce qui s'est passé dans le pays "peut être un transfert de pouvoir et non un coup d'État militaire".

Avant les mesures prises par le général Abdel Fattah al-Burhan, le Soudan avait amorcé, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s'achever par la tenue d'élections début 2024. En attendant l’échéance électorale, le pouvoir était partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.

Source : AA

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