A l’instar des autres pays africains, le Nigeria veut jouer sa partition dans la lutte contre le changement climatique. Economiquement soutenu par les recettes de l’exploitation pétrolière, une activité responsable d’émissions de gaz à effet de serre, le pays veut mettre fin à la pollution.

Le président nigérian, Muhammadu Buhari (photo), a annoncé, lors de la COP 26 que son pays s'est engagé à éliminer la pollution, d'ici 2060. Un objectif qui, selon les autorités, nécessite un financement à hauteur de 400 milliards de dollars.

D’après Bloomberg qui cite des sources officielles, 310 milliards de dollars de ce financement devront être consacrés à la construction des infrastructures de production, de transmission et de distribution d'électricité et 75 milliards de dollars aux bâtiments. Ces objectifs peuvent être atteints « si le pays obtient une assistance financière, un transfert de technologie et un renforcement des capacités des pays les plus avancés et les plus performants », a confié M. Buhari.

Selon un rapport de l’USAID, le Nigeria ne comptait en 2014 que pour 1,01% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Pour atteindre zéro émission nette d'ici 2060, le pays doit se tourner vers un avenir vert.

Le gouvernement nigérian a exprimé en avril dernier, son ambition de convertir un million de véhicules au gaz naturel, d’ici 2025. Ce, dans l’optique de limiter l’utilisation des combustibles nuisibles à l’environnement dans le transport, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Nigeria.

Cependant, le président Buhari a, au cours de sa communication à la COP 26, plaidé pour la levée de l’embargo sur les investissements dans les combustibles fossiles africains. Il a fait remarquer que son pays s’est engagé à éliminer le torchage illégal du gaz, d’ici 2030.

Pour l’heure, le Nigeria veut compter sur le respect des engagements pris par les pays développés envers ceux en développement et émergents, lors de la COP 21. Engagement en faveur des investissements respectueux du climat, notamment dans les énergies propres, les infrastructures vertes et l’innovation technologique.

Pour rappel, la COP 26 qui réunit près de 200 pays s’est ouvert le 31 octobre et s’achève le 12 novembre prochain.

Source : Agence Ecofin