Centrafrique : l'Armée détruit un drone et interdit le survol de l'espace centrafricain

L’état-major des forces armées centrafricaines (FACA) a affirmé, mardi dans un communiqué, la destruction d’un drone du type MAVIC, équipé d'« engins explosifs improvisés », à son passage sur une position de soldats déployés dans la localité d’Abba, dans la Nana-Mambéré à l’ouest du pays.

« Ce drone MAVIC qui tentait de larguer un engin explosif improvisé sur la position des FACA a été intercepté et détruit », a annoncé l’état-major des armées.

« A cet effet, tous les appareils non identifiés se trouvant dans la zone de responsabilité des FACA et ne disposant pas de l’autorisation préalable de survol aérien de l’espace national, seront systématiquement détruits conformément aux textes en vigueur », a averti l’armée centrafricaine.

L’état-major des armées centrafricaines ne donne aucune information sur la provenance de ce drone.

Cependant, selon la presse locale, il s’agit d’un appareil de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un mouvement rebelle placé sur la conduite de l’ancien président centrafricain, François Bozizé.

D’après le journal Bangui 24, « les combattants de la CPC ont commencé à utiliser des drones (MAVIC) pour faciliter le transfert d'explosifs entre les régions », surtout à Abba où les rebelles ont fait « deux explosions sur des sites des forces gouvernementales ».

Le journal Bé-Afrika Sango a aussi rapporté que les rebelles de la CPC ont « pour la première fois », utilisé « la technologie moderne à leurs fins criminelles ».

Citant des sources sécuritaires, le journal soutient que « des rebelles armés ont fait usage d’un drone MAVIC pour livrer et larguer un engin explosif improvisé sur une base militaire des FACA » le 31 octobre.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a décrété vendredi 15 octobre un cessez-le-feu unilatéral et immédiat sur l’ensemble du territoire.

Une décision qui a été unanimement saluée par les Nations Unies, les pays de la région des grands lacs ainsi que la plupart des partenaires internationaux de la Centrafrique.

Mais sur le terrain notamment au nord et à l’ouest du pays, l’on observe que les combats se poursuivent.

Dans son dernier communiqué, le groupe rebelle de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) a dénombré six attaques des forces gouvernementales qui auraient fait 15 morts parmi les civils, selon son propre décompte.

Le groupe rebelle a annoncé « exercer désormais son droit à la légitime défense ».

Source : AA

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