Partenariat: L'Algérie veut réviser l'accord d'association avec l'UE

L'Algérie exprime officiellement sa volonté de revoir les clauses de l'accord d'association avec l'Union Européenne, en vigueur depuis 2005. Le président, Abdelmadjid Tebboune, a instruit, dans sens, son gouvernement à l'issue de la réunion, ce dimanche 31 octobre, du Conseil des ministres.

"Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a demandé, concernant les négociations avec l'Union Européenne, de revoir les dispositions de l'accord d'association, clause par clause, en fonction d'une vision souveraine et d'une approche "gagnant-gagnant", en tenant compte de l'intérêt du produit national en vue de créer un tissu industriel et des postes d'emploi", lit-on dans un communiqué de la Présidence de la République Algérienne.

Conclu en 2002 et entré en vigueur en 2005, l'accord d'association entre l'Algérie et l'UE prévoit d'arriver à un démantèlement tarifaire total en 2017, avec la création d'une zone de libre-échange. Mais l'échéance a été repoussée à 2020, suite à une demande du gouvernement algérien qui avait mis en avant un retard dans la mise à niveau de l'économie du pays.

Ce délai est renvoyé à nouveau, après l'arrivée à la tête de l'Etat du président Abdelmadjid Tebboune, en décembre 2019. En juin 2020, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait expliqué à l'occasion de la 12ème session du Conseil d'association Algérie-UE, "que toutes les mesures de la révision de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne se font toujours sur la base de l'équilibre".

"En tant que négociateurs Algériens nous sommes assez conscients des manquements en matière d'application de l'accord d'association, notamment dans son aspect commercial. L'essentiel est qu'il y a une volonté de dialogue de part et d'autre et il est évident que quand il y a déséquilibre nous intervenons pour le corriger", avait-il déclaré.

Selon lui, tous les représentants des "partenaires européens (France, Italie-Hongrie, Portugal Allemagne...) ayant séjourné récemment (en 2020 ndlr) en Algérie sont conscients de ce déséquilibre".

"Les relations de l'UE avec l'Algérie sont vitales. L'Algérie est la porte de l'Afrique, l'Algérie est aussi un facteur de stabilité dans la région et elle est aussi un marché de 45 millions d'habitants", avait-il précisé, estimant que "l'accord est aussi vital pour l'Algérie particulièrement en termes d'investissement".

"L'Algérie et l'Union européenne vont continuer dans la mise en œuvre de l'accord d'association qui ne concerne pas que l'aspect commercial mais d'autres aspects globaux", avait-il assuré.

Source : AA

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