L'armée yéménite a annoncé, ce samedi, la prise de contrôle du camp d'al-Alam dans le gouvernorat de Chabwa (est) après des combats avec les forces fidèles au Conseil de transition, soutenu par les Émirats arabes unis.

Une source militaire a déclaré à l'Agence Anadolu, sous couvert d’anonymat, car elle n'était pas autorisée à faire de déclarations à la presse que “les forces armées ont réussi à prendre le contrôle du camp d'al-Alam dans le district de Jardan, à l'est de la capitale provinciale, Ataq, après des combats contre les milices du Conseil de transition du Sud“.

Le camp d'al-Alam est situé à proximité du champ pétrolier “Al-Aqla“, qui était contrôlé par les forces émiraties avant leur retrait, survenu mardi dernier, en application des accords antérieurs avec les forces gouvernementales yéménites avec la médiation de l'Arabie saoudite.

La source a ajouté : “l'opération visant à prendre le contrôle du camp a eu lieu à la suite de violents combats entre les forces gouvernementales et les forces d'élite de Chabwani fidèles au Conseil de transition du Sud“, sans abonder en détails concernant les pertes des deux côtés.

Et d’expliquer que les militants du Conseil de transition du Sud ont refusé d’évacuer le camp après l'expiration du délai qui leur avait été fixé par les forces armées, ce qui les a contraint à l'attaquer et à le libérer, sans faire référence au sort des forces du Conseil de transition du Sud qui y étaient stationnées.

Les autorités gouvernementales de Chabwa ont accusé les forces émiraties, qui contrôlaient le camp "al-Alam" et l'installation de "Bal’haf", d'empêcher l'exportation de pétrole depuis l'installation, ce qui a encore aggravé la situation économique au Yémen.

En juillet dernier, les forces gouvernementales yéménites ont assiégé l'installation "Bal’haf" et le camp "al-Alam", et ont demandé aux forces émiraties de les évacuer. Avant le déclenchement des combats entre les deux parties, l'Arabie saoudite est intervenue et a conclu un accord entre eux stipulant le retrait des forces d'Abou Dhabi, dans un délai de 3 mois, c'est-à-dire en octobre.

Il n'a pas été possible dans l'immédiat d'obtenir un commentaire du Conseil de transition du Sud sur les déclarations de la source militaire yéménite.

Le Yémen est le théâtre d'une guerre depuis plus de 7 ans, qui a coûté la vie à 233 000 personnes, selon un recensement de l'ONU. Depuis 2015, une Coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite voisine, mène des opérations militaires en soutien aux forces gouvernementales, face aux Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa, depuis 2014.

Source : AA