Au moins un manifestant a été tué par les balles de l'armée soudanaise tandis que deux autres ont été grièvement blessés, au nord de la capitale, Khartoum, a annoncé, jeudi, le Comité des médecins soudanais.
Le Comité "pro-démocratie" (Syndicat des médecins/non gouvernemental) a déclaré dans un post sur son compte officiel Twitter qu'"un manifestant de la région de Khartoum a été tué par les forces du Conseil militaire, tandis que deux autres ont été grièvement blessés".
"En raison de difficultés au niveau de la communication, les rapports fournis sur d'autres victimes sont en cours de vérification", ajoute la même source, sans plus de détails.
Par ailleurs, il n'a pas été possible d'obtenir dans l'immédiat des commentaires de l'institution militaire soudanaise.
L'ambassade des États-Unis au Soudan avait rapporté, mercredi, que les manifestations populaires contre la prise de pouvoir militaire, dans la capitale soudanaise, Khartoum, ont fait 12 morts et 100 blessés depuis lundi dernier.
Lundi à l'aube, l'armée soudanaise a arrêté des dirigeants de partis, des ministres, ainsi que le Premier ministre Abdallah Hamdok (libéré le lendemain). Le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s'est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence.
Dans des communiqués distincts, plusieurs forces politiques, ont qualifié l'action de l’armée de « coup d'État militaire », et ont appelé les citoyens à manifester et à la désobéissance civile.
Des pays et des organisations régionales et internationales ont condamné les décisions d'Al-Burhan et ont appelé au calme, à la désescalade et à se conformer à la feuille de route de la phase de transition.
Source : AA