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- Le 31 Octobre 2024
"Le monde entier fait l'objet d'une amélioration économique non durable", a déclaré le président de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.
Selon les dernières données affichées par le "Sustainable Recovery Tracker" (instrument de suivi de la relance durable) de l'AIE, les dépenses gouvernementales en énergie propre n'ont pas atteint un niveau suffisant, bien qu'elles aient augmenté de 20% ces trois derniers mois.
La valeur totale des paquets de relance économique annoncés par les gouvernements est de 16 900 milliards de dollars, face aux effets de la pandémie de Covid-19.
Cependant, seulement 3% de cette valeur est consacrée à l'énergie propre.
Cela signifie que les gouvernements dépenseront environ 470 milliards de dollars, à partir d'aujourd'hui jusqu'en 2030, montant très inférieur à 1 000 milliards de dollars qu'il faut dépenser les trois prochaines années pour lutter contre le changement climatique.
La plus grande hausse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l'Histoire humaine est prévue cette année, à cause de l'augmentation de la consommation des carburants fossiles et la faiblesse des investissements dans les énergies propres.
Par ailleurs, les pays développés sont ceux qui dépensent le plus pour l'énergie propre, dans le cadre de leurs programmes de relance économique.
Les pays en développement où la consommation de carburants fossiles augmente et qui ont besoin davantage d'investissements durables, échouent dans la transition verte et la lutte contre le changement climatique.
Fatih Birol a affirmé dans ce contexte : "Nous constatons, dans le monde entier, une amélioration économique qui manque d'équilibre, d'égalité et de durabilité. Cette amélioration comprend une hausse importante des carburants fossiles mais exclut environ 80% de la population mondiale quant à la transition verte."
Le président de l'Agence a souligné que les grandes économies du monde doivent, à l'approche du Sommet des Leaders du G20 et la 26ème Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26), montrer qu'elles sont prêtes à accélérer leurs investissements dans les énergies propres et orienter le monde entier.
Ainsi, Birol a conclu en mettant en garde contre l'insuffisance de ces investissements, ce qui risque d'engendrer un échec dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Source : AA