Soudan : le Secrétaire d'État américain s'entretient avec le Premier ministre Hamdok

Le Secrétaire d'État américain, Antony Blinken, s'est entretenu, mardi en fin de journée, avec le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok après sa remise en liberté par l'armée, a indiqué le Département d'État.

Le porte-parole, Ned Price, a déclaré que Blinken a salué la libération d’Abdallah Hamdok et a réitéré son appel à l'armée soudanaise pour qu'elle libère tous les responsables civils incarcérés après le putsch et qu’elle assure leur sécurité.

"Il a également exprimé sa profonde inquiétude quant à la prise du pouvoir par l'armée et a rappelé qu'il était impératif que les militaires fassent preuve de retenue et évitent la violence face aux manifestants", a déclaré Ned Price.

Destitué par l'armée, Abdallah Hamdok a été reconduit, sous haute surveillance militaire, à son domicile situé dans le quartier de Kafouri, dans la capitale Khartoum, selon le portail d'information Alsudani.

Hamdok aurait auparavant été détenu au domicile du chef du Conseil militaire soudanais au pouvoir, Abdelfattah al-Burhan.

"Le Secrétaire d’Etat a souligné le soutien des États-Unis à la transition démocratique menée par les civils et au retour aux principes régissant la transition au Soudan, tels qu'ils sont énoncés dans la déclaration constitutionnelle de 2019 et l'accord de paix de Juba de 2020", a déclaré Price.

"Il (Blinken) a également évoqué le nombre croissant de condamnations internationales de la prise de pouvoir par les militaires et de soutiens aux appels du peuple soudanais à un leadership civil, à la démocratie et à la paix", a-t-il ajouté.

Abdallah Hamdok et un certain nombre de ministres de son gouvernement civil ont été arrêtés par l'armée soudanaise lundi.

Ce même lundi, Al-Burhan a décrété l'état d'urgence, dissous le Conseil de souveraineté et le gouvernement de transition et suspendu certaines dispositions de la déclaration constitutionnelle régissant la transition politique au Soudan.

Après l'échec d'un coup d'État militaire le mois dernier, de profondes tensions ont opposé les militaires et l'administration civile au Soudan à la suite de manifestations des deux camps opposés qui se sont succédées dans les rues de la capitale, Khartoum.

Avant la prise de pouvoir par les militaires, le Soudan était administré par un Conseil de souveraineté composé de responsables militaires et civils.

Celui-ci supervisait la période de transition jusqu'aux élections prévues en 2023, dans le cadre d'un pacte provisoire de partage du pouvoir entre les militaires et la coalition des Forces pour la liberté et le changement.

Source : AA

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