Soudan: 35 personnes blessées lors de manifestations pro et anti-gouvernement

Les autorités soudanaises ont annoncé, jeudi, que 35 personnes avaient été blessées à la suite de la dispersion de manifestations pro et anti-gouvernement, par les forces de sécurité, qui ont eu lieu dans plusieurs États du pays.

C'est ce qui est ressorti du communiqué du ministère soudanais de la Santé, tandis que le Comité central des médecins soudanais (non gouvernemental) a annoncé dans un communiqué distinct que 37 manifestants avaient été blessés, dont 4 par balles réelles.

La Santé publique du Soudan a déclaré que "35 personnes ont été blessées durant les manifestations, dont certaines par asphyxie suite à des inhalations de gaz lacrymogènes, tandis que d'autres ont été touchées par des balles en métal recouvertes de caoutchouc", ajoutant que "leur état de santé est stable".

"Toutes les blessures ont été traitées dans des centres médicaux bien équipés", soulignent les autorités sanitaires soudanaises.

Plus tôt dans la journée du jeudi, le Comité central des médecins soudanais avait annoncé que 37 manifestants avaient été blessés, dont 4 par balles réelles, à la suite de la dispersion des manifestations par les forces de sécurité.

Des milliers de Soudanais ont manifesté dans la capitale Khartoum, et dans le reste des États du pays, exigeant "la protection de la révolution et la réalisation de ses objectifs".

Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, était parmi les manifestants à Khartoum avec des membres de son cabinet, dont le ministre en charge du Conseil des ministres, Khaled Omar Youssef, et le ministre des Transports Mirghani Moussa.

Depuis des jours, les tensions ne cessent de s'intensifier entre les composantes militaire et civile de l'autorité de transition, sur fond de critiques adressées par des responsables militaires aux forces politiques, après l'annonce par l'armée d'une tentative de coup d'État avortée.

Pendant 64 ans, 11 coups d'Etat ont été perpétrés au Soudan, dont trois ont abouti au renversement du régime en place.

Le Soudan a amorcé, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui s'achèvera par la tenue d'élections début 2024. En attendant l’échéance électorale, le pouvoir est partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.

Source : AA

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