Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La validation, samedi, de Denis Kadima comme président de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) en République démocratique du Congo sans consensus entre confessions religieuses a irrité l’Eglise catholique, l’opposition et une frange au sein de la coalition au pouvoir, l’union sacrée du président Félix Tshisekedi.
“C’est un coup de théâtre. C'est la toute première fois que la contestation d'un candidat président de la Ceni atteint les proportions du cas de Denis Kadima. Ce sont des signes qui ne trompent pas. Nous voulons des élections apaisées, crédibles et nous sommes convaincus qu'avec Kadima, on ne les obtiendra pas”, a déclaré l'Agence Anadolu l’abbé Donatien N’shole, porte-parole de l’épiscopal congolais.
Deux des huit confessions religieuses chargées de désigner le président de la Ceni n’ont pas approuvé ce choix réputé proche du président Félix Tshisekedi.
Les députés du camp de l’ancien président Joseph Kabila, aujourd’hui dans l’opposition, ont dénoncé un “passage en force sur fond d’une dérive dictatoriale”, a expliqué à l'Agence Anadolu, Félix Kabange Numbi, membre du comité dirigeant du front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.
“Nous sommes opposés depuis des mois à la loi qui réforme la Ceni. C’est une loi qui caporalisé cette structure. Nous disons non ! (...) Nous invitons le peuple congolais à se prendre en charge, car si c'est dans ce climat que se dérouleront les élections de 2023, nous pouvons y mettre une croix. Nous appelons à un large consensus national. », a déclaré Kabange Numbi.
Les députés fidèles de l’ancien gouverneur Moise Katumbi, bien membres de la coalition au pouvoir, dénoncent la désignation de l’un des leurs au poste de rapporteur adjoint de la Ceni, sans accord des instances de leur parti.
A rappeler, en fin, que pour être investis, les membres de la Ceni doivent être entérinés par une ordonnance du président Félix Tshisekedi.
Source : AA