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- Le 28 Octobre 2024
Sous pression depuis que 21 de ses agents ont été accusés d’abus sexuels en République démocratique du Congo, l’OMS planche sur un plan d’action pour éviter que la situation se reproduise. Une stratégie de tolérance zéro qui devrait être finalisée dans les prochains jours.
L’OMS a déclaré vendredi allouer 6,5 millions d’euros à l’implémentation d’un système de détection, de sanction et de prévention d’abus sexuels dans le cadre des missions de ses agents. Un fonds de départ qui va servir à recruter et envoyer des enquêteurs et autres experts dans 10 pays à profil de risque élevé, à savoir le Yémen, la Centrafrique, l’Afghanistan, le Soudan, le Sud-Soudan, l’Ethiopie, le Venezuela, la Somalie, la RDC et le Nigeria.
Une mesure prise après qu’une commission d’enquête indépendante ait révélé l’implication de 21 employés de l’organisation dans des exactions sexuelles au Congo. Ces crimes, dénoncés par The New Humanitarian, sont survenus dans l’Ituri et le Nord-Kivu à l’occasion de l’épidémie d’Ebola qui a frappé le pays de 2018 à 2020. Accusée de « négligences individuelles » et de « défaillances structurelles », l’OMS avait réagi par le licenciement et la mise à pied de 6 de ses employés concernés et l’ouverture d’une enquête plus approfondie.
Le Dr Tedros Adhanom a présenté ses excuses aux victimes et promis des sanctions sévères. Pressé par l’Union européenne, les USA et d’autres donateurs, il vient de dévoiler son plan, qui doit être amendé et finalisé dans les prochains jours, et qui implique un changement de culture et le renforcement des responsabilités de la direction ainsi que des agents.
Il s’agira de « réformer la culture de l'OMS, ses structures et ses systèmes, afin de créer une culture dans laquelle l'exploitation et les agressions sexuelles n'ont pas de place, dans laquelle l'impunité n'existe pas et qui soit dotée d'une tolérance zéro face à l'inaction ».
Par ailleurs, dans l’immédiat, un spécialiste en prévention des agressions sexuelles a été dépêché à Beni en RDC, ou une épidémie d’Ebola a ressurgi il y a quelques jours.
Source : Agence Ecofin