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- Le 22 Novembre 2024
Déçu par le manque de résultats de l’agence spatiale Roscosmos, le président Vladimir Poutine prévoit de réduire le financement de ses activités au cours des trois prochaines années. D’après plusieurs papiers russes, les réductions atteindront environ 16% par an.
Au cours de son année 2020, l’agence spatiale russe Roscosmos aurait échoué à atteindre trente de ses 83 objectifs. Ce manque de performances n’a visiblement pas plu au président Poutine. Il vient en effet de prendre plusieurs mesures concernant le programme spatial du pays qui peine à suivre le rythme de ses principaux concurrents depuis plusieurs années.
Pour 2022, le budget de l’État pour les activités spatiales sera ainsi fixé à 210 milliards de roubles (environ 2,5 milliards d’euros), ce qui représente une réduction de 40,3 milliards de roubles (environ 480 millions d’euros) par rapport à l’année précédente. Le budget sera également réduit de 16% au cours des deux années suivantes. Les baisses les plus importantes concerneront les « activités technologiques de fabrication » et le « développement de cosmodromes ».
Selon Ars Technica, le président Poutine aurait également exhorté Roscosmos d’augmenter la fiabilité des fusées russes et de « maîtriser » la prochaine génération de lanceurs en vue de répondre à la concurrence croissante dans le secteur, ciblant en particulier SpaceX.
Un programme fébrile
Il sera intéressant de voir comment les ingénieurs du pays, déjà parmi les moins bien payés dans le secteur du spatial, réagiront à ces différentes attentes, tout en devant composer avec ces coupes budgétaires, d’autant que depuis plusieurs années, l’agence Roscosmos est déjà confrontée à des pressions budgétaires dues à la perte de revenus américains (les astronautes volent désormais avec SpaceX). Ces revenus sont estimés à environ 345 millions d’euros ou plus par an. La société United Launch Alliance se passera quant à elle bientôt des moteurs de fusée russes RD-180.
Ainsi, plus que jamais, le programme spatial de la Russie semble fébrile, coincé entre les programmes florissants des États-Unis et de la Chine, au point de se renfermer sur lui-même. Rappelons en effet qu’il y a quelques jours, la Russie avait également déjà adopté une nouvelle loi interdisant aux journalistes ou aux publications non gérées par l’État de couvrir les progrès du programme spatial du pays, au risque d’être considérés comme des « agents étrangers ». Autrement dit, des journalistes, blogueurs et autres membres de la presse étrangères diffusant des informations sur le programme spatial russe pourraient se mettre en danger.
Selon Ars Technica, cette loi viserait à présenter Roscosmos sous un meilleur jour et à détourner l’attention du statut en déclin du pays en tant que leader dans l’espace. Reste à savoir si cela aura l’effet escompté. Toujours selon Ars, plusieurs auteurs de blogs scientifiques et éducatifs populaires auraient d’ores et déjà déclaré qu’ils accorderaient plus d’attention aux activités spatiales étrangères, et moins à Roscosmos.
Source : Science Post