Importations : l’Algérie poursuit la chasse aux tricheurs

L'Algérie continue de prendre des mesures allant dans le sens d’une réduction encore plus significative de la facture des importations.

 La dernière en date est la suspension de la domiciliation des opérations d’importation des produits classés dans la position tarifaire « Autres ». 

La mesure a été communiquée aux banques commerciales par l’Association des banques et établissements financiers (Abef) en date du jeudi 7 septembre. Les banques ont été instruites de « surseoir à la domiciliation de toute opération d’importation sous la rubrique ‘Autres’ et de veiller à la stricte application de cette mesure ».

Dans son document, l’Abef a précisé que cette décision a été prise sur initiative du ministère du Commerce qui a fait part au premier ministre des mesures au « titre de l’encadrement et de la rationalisation des importations ».

La mesure ne s’applique pas aux entreprises, sociétés et offices publics activant dans le domaine de l’importation pour la revente en l’état. Les sociétés importatrices de médicaments et de matériel médical ne sont pas également concernées. 

C’est le ministère du Commerce qui a saisi les services du Premier ministre sur la question. Dans leur réponse, ces derniers ont indiqué que le Premier ministre a décidé de surseoir à la domiciliation par les banques de toute opération d’importation sous la rubrique « Autres ».

La raison est qu’il a été constaté un « recours exagéré » par les opérateurs économiques à la domiciliation sous cette rubrique à des fins de « fraude » et de « surfacturation », selon les services du Premier ministre.

Le gouvernement qui poursuit ainsi la chasse aux tricheurs dans le domaine de l’importation accuse ces opérateurs d’éviter les « codes douaniers reconnus » pour tricher. Logiquement, la facture des importations des produits classés dans la rubrique « Autres » n’est pas significative, mais elle a dû augmenter anormalement en raison de ce « recours exagéré ». 

La lutte contre la surfacturation des importations est érigée en priorité par le président de la République afin de réduire la facture globale.

Les mesures prises dans ce sens, ainsi que l’interdiction de l’importation de certains produits ont permis de faire baisser sensiblement la facture des importations, passée, selon le chef de l’Etat de 60 à 31 milliards de dollars.

Ces mesures, conjuguées à la hausse des prix du pétrole et des exportations hors hydrocarbures (entre 4 et 4.5 milliards de dollars à la fin 2021, selon les prévisions), permettent à l’Algérie d’entrevoir pour la première fois depuis plusieurs années la possibilité d’équilibrer sa balance des paiements dès la fin de l’année en cours.

Source : TSA

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