Russie : 14 morts après avoir consommé de l'alcool frelaté

Quatorze personnes sont mortes d'intoxication après avoir consommé de l'alcool frelaté dans le centre de la Russie, ont indiqué les autorités vendredi 8 octobre, illustrant le phénomène des boissons de contrefaçon dans un pays où ces incidents sont fréquents.

«Actuellement, nous avons recensé 22 victimes dont 14 sont mortes. Les autres ont été hospitalisées», ont indiqué les autorités de la région d'Orenbourg, précisant que ces empoisonnements sont dus à la présence de méthanol, produit hautement toxique. «Abstenez-vous d'acheter de l'alcool. Des inspections massives des points de vente pour détecter les contrefaçons sont menées», a indiqué le gouverneur régional Denis Pasler sur Telegram.

Trois personnes arrêtées

Le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles, a lui annoncé l'ouverture d'une affaire et l'arrestation de trois personnes: un producteur d'alcool frelaté et deux vendeurs. Des perquisitions menées dans un entrepôt ont permis la saisie de plus de 1200 bouteilles d'alcool frelaté, a-t-il précisé dans un communiqué.

Les incidents mortels liés à la consommation d'alcool frelaté ou de produits de substitution toxiques ne sont pas rares en Russie, un pays où 21 millions de personnes se trouvent sous le seuil de pauvreté. En 2016, plus de 60 personnes avaient trouvé la mort à Irkoutsk en Sibérie après avoir ingéré une huile de bain contrefaite à l'essence d'aubépine, qui contenait du méthanol toxique.

Les autorités russes avaient durci la législation après cet incident, mais l'alcool frelaté ou fabriqué à domicile connaît un succès croissant depuis l'encadrement de la vente des spiritueux et l'augmentation de leur prix pour lutter contre l'alcoolisme. Le prix de la vodka vendue officiellement dans le commerce est devenu prohibitif pour des millions de Russes démunis notamment en province où le niveau de vie est très faible. En 2015, les autorités s'étaient ainsi inquiétées de l'explosion des ventes d'alcool au marché noir.

Source : Le Figaro

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