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- Le 22 Novembre 2024
Le président français Emmanuel Macron a insisté sur plusieurs "conditions" à réunir pour que la France reconnaisse officiellement le gouvernement taliban en Afghanistan.
Dans un entretien exclusif accordé à France Inter et diffusé ce mardi, le chef de l’Etat français a assuré qu’il ne transigerait pas sur « l'égalité femmes-hommes » et sur la poursuite « des opérations humanitaires ».
« Nous demandons que ce régime soit clair sur la condamnation, la non-coopération avec tous les groupes terroristes de la région », a, par ailleurs, martelé Emmanuel Macron, qui reconnaît néanmoins que les Taliban « ont plutôt donné des signes en ce sens ».
Si le président français affirme n’avoir « jamais eu aucune naïveté » à leur égard, il considère que son pays est « en mesure de faire pression » de par sa position de « membre éminent de la communauté internationale, membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU et grande puissance européenne » tout en concédant qu’il ne peut pas « se substituer à la souveraineté d’un peuple ».
Il rappelle ensuite que « la situation en Afghanistan est d'abord un choix fait par les États-Unis d'Amérique » et que « la France est intervenue comme alliée, avec l'esprit de solidarité ».
Emmanuel Macron fixe désormais comme priorité « d'accueillir et d'intégrer dans la durée » les plus de 2 600 Afghans qui avaient été évacués par l’armée française depuis la prise de Kaboul par les Taliban.
S’agissant des relations entre la France et l’Algérie, qui connaissent de vives tensions ces derniers jours, le chef de l’Etat assure qu’il « entretient des relations cordiales avec le président Tebboune ».
« Je ne nous ai pas ménagés avec notre propre Histoire, et je continuerai ce travail » a-t-il déclaré, en faisant allusion à des propos qu’il avait tenus en 2017 et dans lesquels il qualifiait la colonisation de crime contre l’humanité.
Il souhaite néanmoins « un apaisement » pour « avancer » malgré « des désaccords » et présume qu’il y « aura immanquablement d’autres tensions » entre Paris et Alger.
Enfin, Emmanuel Macron est revenu sur la situation complexe entre la France et le Mali, qui traverse elle aussi une zone de turbulences.
« L'armée française n'a pas à se substituer au non-travail de l'État malien. Nous nous reconcentrons sur la stricte lutte contre les groupes terroristes », a-t-il lancé.
Il considère, ensuite, que « sans la France au Sahel, il n'y aurait plus de gouvernement au Mali » et que « les terroristes auraient pris le contrôle de Bamako puis de tout pays ».
À noter que cette intervention médiatique est diffusée alors que le 28ème sommet Afrique-France se tiendra à Montpellier le 8 octobre courant, sous l’égide d’Emmanuel Macron mais sans aucun autre chef d’Etat.
Source : AA