Burkina Faso : La Croix-Rouge inquiète face à la persistance des violences contre le personnel médical

Six personnes ont été tuées mardi, dans l’explosion d’une ambulance transportant des malades.

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a exprimé vendredi, son inquiétude face à la persistance des incidents violents ciblant des personnes civiles, des malades, des agents de santé, des moyens de transport sanitaire et des structures médicales au Burkina Faso.

Le mardi 02 mars 2021, une ambulance du Centre Médical de Djibo qui effectuait une évacuation médicale vers Ouagadougou, a heurté un engin explosif improvisé à Gaskindé dans la province du Soum, Région du Sahel, l'accident s'est soldé par la mort des six personnes qui étaient à bord.

La semaine dernière, dans la province du Yagha, dans la même région, deux femmes ont également perdu la vie à la suite d’un incident similaire.

Selon une source locale contactée ce vendredi par l’Agence Anadolu, mercredi soir des individus armés non identifiés ont attaqué le village de Kobaoua dans la province du Soum (nord-est), tuant au moins cinq personnes.

"Ces incidents sont particulièrement affligeants", déplore dans un communiqué publié vendredi, Laurent Saugy, Chef de Délégation du CICR au Burkina Faso.

"Toutes les parties au conflit doivent respecter et protéger les populations civiles, les blessés et les malades, ainsi que les personnels de santé, les structures médicales et les véhicules sanitaires", a-t-il souligné.

"Elles doivent prendre toutes les mesures raisonnables pour assurer aux blessés et aux malades un accès sûr et rapide aux soins de santé conformément au droit international humanitaire", poursuit Laurent Saugy.

Selon le CICR, la violence contre les civils, les patients, les personnels de santé, les structures médicales et les véhicules sanitaires est un réel problème humanitaire qui peut avoir des effets étendus et durables.

Les attaques contre le système de santé et la psychose grandissante des agents de santé, ont conduit au départ massif des agents de santé et la fermeture de plusieurs centres de santé dans les zones en proie à l’insécurité. Aucun chiffre officiel n'est toutefois disponible sur ces désaffections.

Source : AA

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