Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Deux militaires burkinabè ont été tués samedi, dans l'explosion d'un engin explosif improvisé sur l'axe Mangodara-Noumoutiédougou dans la province de la Comoé à l'Ouest du pays près de la frontière avec la Côte d'Ivoire, a appris Anadolu de sources concordantes.
Selon l'agence d'information du Burkina (AIB), l'armée s'est déployée massivement dans cette zone forestière pour faire face à la montée du terrorisme.
"Une patrouille de l'armée en mission de sécurisation a sauté ce samedi sur une mine dans la province. Le bilan provisoire est de deux de nos éléments tués", a expliqué un officier militaire sous couvert d'anonymat.
L'attaque de ce samedi qui n'a pas encore été revendiquée à 14H00 intervient alors que l'armée a annoncé avoir "neutralisé" la veille, dans des frappes aériennes, "plusieurs terroristes" dans la localité de Mansila dans le Sahel.
Depuis quelques semaines la région de l'ouest du Burkina Faso, notamment la frontière avec la Côte d'Ivoire enregistre des incidents liés au terrorisme.
Dans la commune de Mangodara, située dans la province de la Comoé, des milliers de personnes apeurées ont fui les villages environnants, selon le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
Dans une note publiée le 23 septembre dernier, le HCR soulignait, qu'à la date du 19 septembre le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) avait déjà dénombré 835 ménages de 6 302 personnes déplacées internes dans cette commune.
La même source indiquait que l'enregistrement des personnes déplacées internes était en cours et que le ministère de l’Action Humanitaire avait convoyé 40 tonnes de vivres dont 20 tonnes de riz et 20 tonnes de mil pour répondre aux besoins alimentaires urgents de ces populations.
Depuis 2015 le Burkina Faso est confronté à une montée des attaques terroristes qui ont des nombreuses victimes et plus de 1,4 million de déplacés internes, selon le gouvernement.
En outre, les violences ont poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l'année en cours selon l'ONU.
A ce jour, l'état d'urgence est décrété dans 14 des 45 provinces que compte le pays, afin de faciliter la lutte contre le terrorisme.
Source : AA