L’Algérie interdit l’importation des battes de baseball

La liste des produits interdits à l’importation par l’Algérie continue de s’allonger. Cette politique de réduction massive des achats de produits finis à l’étranger, pour préserver les réserves de change afin d’éviter le recours à l’endettement extérieur, n’épargne même pas les articles dont l’importation est insignifiante.

 Dans une note datée de jeudi 23 septembre, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a informé ses membres d’une nouvelle mesure d’interdiction de domiciliation d’un produit fini. 

Il s’agit des battes de baseball, qui sont destinées à la pratique d’un sport inexistant en Algérie. En tous cas, ce n’est pas un produit qu’on trouve partout dans les magasins du pays.

La décision d’interdire la domiciliation bancaire pour l’importation des battes de baseball a été prise par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 12 septembre dernier, a expliqué l’Abef dans sa note, sans donner les raisons. Le montant des importations de ce produit semble anecdotique par rapport à la facture globale des importations de l’Algérie.

L’Abef a demandé aux banques et établissements financiers de geler les opérations de domiciliation des battes de baseball, répertoriée au chapitre 95 du tarif douanier. Aucune échéance n’est fixée pour la levée de ce gel.

Politique de réduction des importations

L’Algérie s’est engagée dans une politique de réduction des importations dans un contexte de crise économique, conséquence de la chute vertigineuse des prix du pétrole, et de la baisse de sa production des hydrocarbures. L’objectif du gouvernement est de rééquilibrer la balance commerciale, après des années de déficit.

Pour 2021, il table sur des exportations de plus de 35 milliards de dollars, dont 4,5 milliards de produits hors hydrocarbures, et des importations de 30 milliards de dollars. 

En 2020, l’Algérie a exporté pour 23,8 milliards de dollars (en forte baisse de 33,57% par rapport à 2019) et importé pour 34,9 milliards de dollars (-17.99% par rapport à 2019).

Durant les cinq premiers mois de 2021, les importations algériennes ont nettement reculé de 20% à 15,2 milliards de dollars par rapport à la même période en 2020.

Si cette tendance se poursuit, les importations vont passer sous la barre des 30 milliards de dollars en 2021 et ce, pour la première fois depuis plusieurs années. En 2014, l’Algérie avait importé pour plus de 64 milliards de dollars.

Jeudi, lors de la présentation de son plan d’action devant le Conseil de la nation, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane a réitéré l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune de ne pas recourir à l’endettement extérieur.

Source : TSA

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