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- Le 22 Novembre 2024
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les États-Unis devraient décider s'ils entendent coopérer avec les organisations terroristes de la région comme le PKK/YPG ou avec la Turquie, leur allié au sein de l'OTAN.
C’est ce qui ressort d’une interview accordée à la chaîne américaine "CBS", alors qu'il se trouvait à New York il y a quelques jours, pour participer à la réunion de l'Assemblée générale des Nations unies.
A propos de ce que signifie pour la Turquie le fait que "le peuple américain n'a pas fait preuve de soutien à l'intervention militaire des Etats-Unis au Moyen-Orient", le président Erdogan a répondu : "Ceci relève de l'Amérique, et ce n'est pas à nous qu'il revient de le déterminer".
Concernant la politique d'Ankara dans le même contexte, il a ajouté : "C'est nous qui décidons de ce que nous ferons au Moyen-Orient."
Erdogan a souligné que les États-Unis étaient tenus de décider s'ils entendaient coopérer avec les organisations terroristes de la région ou avec la Turquie, leur alliée au sein de l'OTAN :
"L'Amérique est membre de l'OTAN, et la Turquie est membre de l'OTAN. L'Amérique va-t-elle coopérer avec les organisations terroristes de la région telles que le PKK, le PYD, le YPG, ou avec la Turquie, son alliée au sein de l'OTAN ? Elle doit se prononcer à cet égard. Je choisirais plutôt la deuxième option".
En réponse à la question de savoir "si le président américain Joe Biden a évoqué son intention de modifier la politique des États-Unis à l'égard de leurs alliés en Syrie et en Irak" lors de sa rencontre avec Erdogan il y a quelques mois à Bruxelles, le président turc a répondu : "Nous n'avons pas eu l'occasion de nous pencher sur ces questions, car nous nous sommes concentrés sur l'Afghanistan."
Et d'ajouter : "Mais j'ai toujours expliqué aux amis dirigeants américains notre position vis-à-vis des organisations terroristes PKK, PYD et YPG, et ce, également à l'époque de (l'ancien président Donald) Trump."
Il a précisé avoir posé des questions sur le sort des milliers de camions d'armes et de munitions fournis par les États-Unis au YPG (branche du PKK en Syrie sous le prétexte de combattre Daech).
Le président Erdogan a souligné que la Turquie n'avait pas reçu de réponse positive à cet égard.
Evoquant la présence des 900 soldats américains en Syrie, et de savoir s’il souhaitait qu'ils restent en Syrie ou s'ils devaient partir, le président Erdogan a répondu : "Bien sûr, si cela ne tenait qu'à moi, je préférerais qu'ils quittent la Syrie et l'Irak comme ils ont quitté l'Afghanistan, car si nous voulons servir la paix dans le monde, il n'y a aucun sens à rester dans ces régions pour le bien de la paix."
Et d'ajouter : "Laissez les peuples de ces régions décider eux-mêmes qui les gouvernera."
S’agissant du rôle de la Turquie en Syrie, le président Erdogan a indiqué que la Turquie construit actuellement 100 000 maisons en Syrie pour les personnes déplacées, ajoutant : "Mais que font les autres pays ?"
En réponse à la question "Allez-vous parler de ces questions avec (le président russe) Vladimir Poutine ?", le président Erdogan a répondu : "Nous parlons déjà de ces questions avec Poutine".
Il a exprimé son souhait que les États-Unis, la Russie, l'Iran et la Turquie travaillent ensemble pour parvenir à la paix et à la stabilité pour les peuples de cette région, que ce soit en Syrie ou en Irak.
Source : AA