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- Le 22 Novembre 2024
Le Parti social-démocrate (SPD), parti de gauche allemand, a creusé son avance sur le bloc conservateur CDU/CSU de la Chancelière Angela Merkel, alors que le dépouillement des bulletins de vote pour les élections législatives se poursuivait dimanche soir.
Les sociaux-démocrates devraient remporter 25,9 % des voix et 205 sièges au Bundestag, selon une projection de la chaîne de télévision publique ARD, alors que les chrétiens-démocrates (CDU/CSU) devraient remporter 24,1 % des voix et 194 sièges au Parlement, selon les dernières estimations des sondages.
Les candidats des deux partis au poste de Chancelier ont annoncé leur intention de prendre la tête du prochain gouvernement de coalition du pays peu après la fin du scrutin, bien que des millions de votes n'aient pas encore été décomptés.
Le leader des chrétiens-démocrates, Armin Laschet, a déclaré à ses partisans, au siège du parti à Berlin, qu'ils étaient prêts à s'engager dans des discussions en vue de former une coalition avec d'autres partis, mais a souligné que le nouveau gouvernement devait être dirigé par les chrétiens-démocrates.
Laschet a déclaré que les résultats montrent que l'électorat a rejeté un éventuel gouvernement de coalition de gauche et souhaite une coalition formée par des partis du centre de l'échiquier politique.
Son rival, Olaf Scholz, a quant à lui souligné que les sociaux-démocrates ont nettement progressé en nombre de voix lors de cette élection et qu'ils sont en droit de diriger le nouveau gouvernement de coalition.
"De nombreux citoyens souhaitent un changement de gouvernement, et ils veulent voir Olaf Scholz devenir le prochain Chancelier", a souligné le candidat du parti social-démocrate.
Les premiers sondages de sortie des urnes avaient laissé entrevoir une course au coude à coude entre les chrétiens-démocrates et leurs rivaux sociaux-démocrates, les plaçant tous deux à 25 %.
Les dernières projections ont montré le SPD à 25,9% avec un gain de plus de 5% par rapport à ses résultats lors de la dernière élection en 2017. Pendant ce temps, le bloc conservateur CDU/CSU de la Chancelière sortante Angela Merkel a chuté de 32,9 % à 24,1 %, marquant ses plus mauvais résultats depuis 1949.
Les écologistes (L'Alliance 90 / Les Verts) et le parti Libéral-démocrate (FDP) ont augmenté leur part de voix, de sorte que les deux partis devraient jouer un rôle décisif dans la formation du prochain gouvernement de coalition du pays.
Les Verts ont réalisé une percée historique en remportant 14,7 % des voix et en devenant le troisième groupe politique au Parlement. Le FDP a également réussi à progresser en termes de voix par rapport à 2017 et devrait recueillir 11,5 % des suffrages.
Le parti d'extrême droite "Alternative pour l'Allemagne" (AfD) a obtenu de moins bons résultats qu'en 2017 et ne devrait pas remporter plus de 10,4 % des voix.
Quant au parti de gauche anticapitaliste, il devrait à peine dépasser le seuil de 5 % pour entrer au parlement, selon les dernières projections.
Le Chancelier allemand est élu indirectement, les électeurs choisissant de nouveaux membres du parlement qui élisent ensuite le nouveau chancelier.
Si le parti vainqueur obtient la majorité au Parlement ou parvient à former une coalition gouvernementale avec la majorité absolue, son candidat est en principe désigné Chancelier du pays.
Après 16 ans au pouvoir, Angela Merkel quitte la politique active mais restera à son poste jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.
Source : AA