Attaques chimiques: Washington accuse Moscou d'entraver l'imputation de la responsabilité à Assad

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU a déclaré que la Russie défendait le régime d'Assad malgré ses attaques aux armes chimiques.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a accusé, jeudi, la Russie d'avoir entravé tous les efforts internationaux visant à tenir le régime syrien dirigé par Bachar al-Assad pour responsable de l'utilisation d'armes chimiques contre son peuple.

"Nous savons tous que le régime d'Assad a fréquemment utilisé des armes chimiques, alors pourquoi n'a-t-il pas été tenu pour responsable jusqu'à présent? La réponse est simple malheureusement. Le régime d'Assad a tenté d'éviter d'endosser la responsabilité en entravant des enquêtes indépendantes et en sapant le rôle et le travail de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques", a déclaré Greenfield lors de la session du Conseil de sécurité sur le programme d'armes chimiques en Syrie.

Elle a ajouté que la Russie a défendu le régime d'Assad malgré ses attaques aux armes chimiques, d'autant plus qu'elle s'est attaquée au travail professionnel de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, tout en sapant les efforts visant à tenir le régime syrien pour responsable de son utilisation de ces armes ainsi que de multiples atrocités commises."

La responsable américaine dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité ce mois-ci, a affirmé "le ferme soutien de Washington au travail impartial et indépendant de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques".

De son côté, l'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia, a critiqué le 89e rapport mensuel du Directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, qui a été examiné au cours de la session par la Secrétaire générale adjointe et Haute-Représentante des Nations-Unies pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu.

Dans son intervention, Nebenzia a qualifié le rapport de "politisé", "partial" à l'égard du gouvernement syrien (régime syrien), et basé sur de fausses informations.

Pour sa part, Nakamitsu a informé les membres du Conseil que l'annonce syrienne de mettre fin à son programme chimique est "inexacte et incomplète, en plus de la présence de certaines lacunes incohérentes dans les informations fournies, comme l'exige la résolution 2118 du Conseil de 2013.

Le régime syrien a adhéré au Traité sur les armes chimiques le 13 septembre 2013. Le Conseil de sécurité a adopté, le même mois, la résolution n ° 2118 sur les armes chimiques syriennes et le massacre commis par les forces d'al-Assad dans la Ghouta orientale, à seulement un mois de l'annonce du régime de son adhésion au Traité sur les armes chimiques.

L'article 21 de la résolution du Conseil de sécurité est relatif à l'incrimination de quiconque utilise des armes chimiques, conformément à l'article 7 de la Charte des Nations Unies, qui autorise le recours à la force.

Source : AA

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