Washington: mise en garde contre une nouvelle tentative de prise d'assaut du Congrès

Le Pentagone examine une demande de prolongation de la présence de la Garde nationale dans l'enceinte du Capitole jusqu'à 60 jours après la date de la fin de sa mission, prévue pour le 12 mars.

La police américaine a annoncé, jeudi que ses forces étaient mises en état d'alerte autour du bâtiment du Congrès, craignant une nouvelle tentative d'assaut.

Cette démarche a été prise après que la CIA a révélé un "complot possible" d'un groupe armé pour prendre d'assaut à nouveau le bâtiment du Congrès, deux mois après que le coup de force des partisans de l'ancien président Donald Trump, refusant de reconnaître la victoire de Joe Biden, rapporte l'Associated Press.

Dans le sillage des récentes menaces, le Pentagone examine une demande de prolongation de la présence des forces de la Garde nationale chargées de sécuriser le bâtiment du Congrès jusqu'à 60 jours après la fin de leur mission prévue le 12 mars.

La même source a indiqué que la menace est liée à une théorie promue par les partisans du mouvement conspirationniste QAnon prétendant que l'ancien président Donald Trump regagnerait le pouvoir le 4 mars, jour de l'assermentation présidentielle jusqu'en 1933, avant l'adoption de la date du 20 janvier.​​​​​​​

Ces conspirationnistes prétendent également que des milliers de personnes afflueront à Washington DC pour destituer les Démocrates.

Cependant, aucune perturbation n'a été signalée, jeudi, autour du bâtiment du Congrès, où les forces de la police du Capitole et de la Garde nationale étaient intensivement présentes, soutenues par une grande clôture érigée après les émeutes du 6 janvier.

L'Associated Press a souligné, citant des responsables sécuritaires que les autorités avaient intercepté et consulté, jeudi, des discussions sur internet entre des membres du groupe anti-gouvernemental "Three Percent" sur d'éventuels complots dans le bâtiment du Congrès.

Les membres de ce groupe faisaient partie des extrémistes qui ont pris d'assaut le Capitole le 6 janvier.

Le 26 février, la cheffe par intérim de la police du Capitole, Yogananda Pittman, a déclaré lors d'une audience à la Chambre des représentants que les services de renseignement de l’ICCD (Division du renseignement et de la coordination inter-agences), qu’elle dirigeait, disposait d'informations sur les menaces des milices qui ont participé aux émeutes du 6 janvier.

Il a mis en garde contre les tentatives de ces milices pour faire exploser le bâtiment du Capitole et tuer le plus grand nombre possible de membres.

Jusqu'à présent, environ 300 personnes ont été accusées de crimes fédéraux pour leur rôle dans les émeutes du Congrès.

Dans un dangereux précédent de la vie politique américaine, Washington a été le théâtre, le 6 janvier dernier, d'affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants pro-Trump, qui ont pris d'assaut le bâtiment du Congrès. Ces incidents violents ont engendré la mort de 5 personnes et l’arrestation de 52 autres.

Source : AA

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