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- Le 22 Novembre 2024
Les relations entre Moscou et Londres sont "au point mort", a déclaré jeudi le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Dans une interview au magazine Russkaya Mysl (Pensée russe), Lavrov a déclaré que les autorités britanniques ont adopté "une ligne dure contre la Russie" ces dernières années, accompagnée d'une pression constante en matière de sanctions.
Cette politique a été maintenue après le Brexit, le fait de renoncer à l'adhésion à l'UE n'a pas incité Londres à normaliser ses liens avec la Russie, a ajouté le ministre.
Et d'expliquer : "Indépendamment de leur appartenance à l'UE, les autorités britanniques ne cessent de lancer des attaques absolument injustifiées contre nous, en utilisant une rhétorique anti-russe sévère dans la sphère publique. En conséquence, les échanges bilatéraux sont en grande partie interrompus, la confiance n'existe plus et les relations sont au point mort".
Le ministre russe des affaires étrangères a toutefois déclaré que Moscou était prêt à reprendre les mécanismes économiques bilatéraux avec Londres et à rester ouvert au développement de la coopération avec le Royaume-Uni.
- La Russie conseille aux États-Unis d'envoyer un signal à l'Iran
Interrogé sur la situation autour du Plan d'action global conjoint (PAGC) ou accord sur le nucléaire iranien, Lavrov a déclaré que les Etats-Unis doivent envoyer un signal à l'Iran, confirmant le sérieux de leur intention de revenir à l'accord.
"La possibilité de sauver l'accord sur le nucléaire iranien n'est pas encore écartée, mais cela dépend dans une large mesure de l'administration Biden", a déclaré le chef de la diplomatie russe.
Lavrov a déclaré s'attendre à ce que la situation autour du plan d'action global conjoint évolue dans le bon sens et que Moscou est prête à contribuer à la conclusion d'accords.
Quant aux relations russo-américaines, Moscou ne pense pas qu'il y aura des changements sous l'administration Biden, a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : "Nous sommes toujours ouverts à un dialogue honnête, mutuellement respectueux, basé sur un équilibre des intérêts et visant à trouver des compromis. Malheureusement, ces dernières années, les États-Unis ont suivi une voie différente, indépendamment de la situation politique intérieure et du locataire de la Maison Blanche".
La Russie a partagé avec les États-Unis sa vision sur l'avenir de la maîtrise des armements, mais il est trop tôt pour parler des détails, a expliqué Lavrov.
Toute négociation ne peut être fructueuse que si les États-Unis sont prêts à prendre réellement en compte les intérêts russes, en assurant un mouvement "dans les deux sens" pour parvenir à des accords "équitables et mutuellement acceptables", a déclaré le ministre.
Le 3 février, la Russie et les États-Unis ont annoncé la prolongation pour cinq ans, jusqu'au 5 février 2026, du nouveau traité sur la réduction des armes stratégiques (START).
Faisant autrefois partie d'un groupe plus large d'accords sur le contrôle des armes entre les États-Unis et l'URSS, et plus tard la Russie, le New Start est le dernier pilier qui empêche les deux pays de retomber dans une nouvelle guerre froide et de déclencher une véritable course aux armements.
Source : AA