La situation de la télévision en Crimée occupée

Le 9 mars 2014, la diffusion des chaînes de télévision ukrainiennes sur le territoire de la Crimée occupée a été complètement arrêtée. A leur place, les chaînes de télévision russes ont commencé à diffuser. L’Аassociation pour la Réintégration de Crimée a tenté de savoir un peu plus sur les studios de télévision qui produisent actuellement le contenu médiatique pour les habitants de Crimée, et si les mots « autonome » ou « indépendant » sont des mots qui caractérisent ces chaînes de télévision.

Cinq sociétés de télévision russes ont reçu des licences de diffusion télévisée dans la ville de Simferopol. Ces sociétés, enregistrées à Moscou et à Saint-Pétersbourg, et détiennent 100 % du marché de la télévision sans fil gratuite sur la péninsule.

Les chaînes de télévision ukrainiennes, pour des raisons évidentes, n’ont pas été incluses dans la liste des sociétés ayant reçu l’autorisation de diffusion en Crimée occupée. Cependant, récemment, les habitants des zones voisines de la métropole qui ont conservé leurs antennes analogiques ont pu capter plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes. Selon l’Agence de presse russe « Fédéral News Agency », à Sébastopol, sur la côte sud de la Crimée et à Simferopol, il est difficile de capter un signal analogique de l’Ukraine continentale. Mais ceux qui veulent regarder les chaînes ukrainiennes peuvent le faire à l’aide d’une antenne parabolique.

 Le vice-ministre de la Culture et de la Politique d’information de l’Ukraine, Taras Shevchenko, lors d’une récente conférence de presse, a attiré l’attention sur la nécessité de prendre en compte l’intérêt pour la télévision ukrainienne à diffuser sur la péninsule.

 Parmi les médias qui diffusent sur le territoire de la Crimée occupée, la chaîne de télévision «Dim», créée sur la base de la chaîne de télévision d’État de diffusion étrangère de l’Ukraine «UATV». La chaine diffuse en Crimée et dans les territoires occupés du Donbass, ou elle est devenue la cible des campagnes d’attaques de désinformation russes et a également été confrontée au blocage de signal, a déclaré le rédacteur en chef de la chaîne, Alexei Matsuka.

 La situation des émissions de télévision dans la langue des peuples autochtones de Crimée reste difficile. Auparavant, la chaîne de télévision privée tatare de Crimée ATR et la station de radio Meydan opéraient sur la péninsule, mais ces dernières ont cessé d’émettre parce qu’elles n’avaient pas été « réenregistrées conformément à la loi russe ». Immédiatement après la fermeture d’ATR, une autre chaîne de télévision, Millet, a commencé à émettre sur la péninsule, pour les tatars de Crimée mais en russe. La politique éditoriale de la chaîne ne vise pas à couvrir objectivement la situation en Crimée, mais à promouvoir la loyauté envers le Kremlin.

Actuellement, l’Аssociation pour la Réintégration de la Crimée déclare que les informations transmises par les chaînes de télévision terrestres, câblées et par satellite est entièrement contrôlée par l’administration d’occupation et les sociétés d’information fédérales, et qu’il faut continuer à augmenter la capacité technique des appareils de transmission de l’Ukraine continentale et des satellites.

Et bien que certaines personnalités publiques considèrent ces efforts comme une bataille contre le vent, les victoires sur le front de l’information accélèreront le processus de Crimée.

Source: arc.construction 

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