L’armée congolaise a annoncé, mardi, avoir tué une trentaine de miliciens d’un groupe armé lors « d’intenses combats », en Ituri, dans le nord - est de la République démocratique du Congo (RDC) sous état de siège depuis le mois de mai.

« Les forces armées ont neutralisé 34 éléments du groupe armé CODECO ( Coopérative pour le développement du Congo) , y compris le chef chargé des opérations de ce mouvement. Cela montre que le centre de gravité de ce groupe armé est terrifié », a déclaré le porte-parole de l'armée, le lieutenant Jules Ngongo, joint par l'Agence Anadolu.

Les combats se sont déroulés dans la localité de Kobu, située dans le territoire de Djugu, fief du groupe armé CODECO. Lors des combats, 18 autres miliciens ont été blessés alors que quelque militaires « ont versé de leurs sangs pour mettre en déroute ces hors la loi », a noté le porte-parole.

L’officier n’a pas voulu préciser le nombre des victimes parmi les soldats. Les combats ont commencé, tôt lundi, lorsqu’une position de l’armée a été attaquée par des miliciens, provoquant des affrontements pendant de longues heures.

Née dans la fièvre des tensions entre des ethnies en Ituri, vers 2017, la milice CODECO est accusée d’une salve de massacres dans la province de l’Ituri. Ses victimes se comptent chaque année par centaines, selon l’ONU, des milliers, d’après la société civile.

La milice est accusée de massacrer essentiellement des membres des communautés Hema et Alur, mais prétend défendre la communauté Lendu. Dans cette province, riche en or, les forces gouvernementales et les Casques bleus de l’ONU font face aux forces démocratiques alliés (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise et auteur d’innombrables massacres dans le territoire de Beni, au Nord - Kivu voisin. Depuis 2019, les attaques des ADF sont revendiquées par Daech.

Source : AA