Burkina Faso : le gouvernement demande la prolongation d'une année des mandats des élus locaux

Un projet de loi sera présenté, à cet effet, au parlement.

Le gouvernement burkinabè a adopté mercredi, un projet de loi visant la prolongation d'une année du mandat des élus locaux (municipaux et régionaux), afin de mettre en œuvre des réformes avant de procéder aux élections en mai 2022, a annoncé le porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura dans une déclaration à la presse.

"Le conseil des ministres a adopté un projet de loi qui vise à demander à l’Assemblée nationale la prorogation des mandats des élus locaux (municipaux et régionaux) pour un an et de repousser, ainsi, les élections municipales au mois de mai 2022 afin de pouvoir conduire le processus dans une dynamique de discussion dans le cadre du dialogue politique", a précisé Tamboura.

Le porte-parole du gouvernement a, en outre, indiqué que cette décision a été motivée par la réforme législative en cours et qui va impacter le code général des collectivités territoriales.

Le Burkina Faso compte treize régions et plus de 300 communes. Le mandat des maires et conseillers municipaux élus en 2015 devrait prendre fin mai 2021.

Lors du double scrutin présidentiel et législatif, le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti du président Roch Marc Christian Kaboré a obtenu 56 sièges à l'Assemblée nationale, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ancien président Blaise Compaoré, s’en sort avec 20 sièges, le Nouveau temps pour la démocratie (NDT), un parti proche de Kaboré, obtient 13 sièges et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, s’en sort avec 12 sièges.

Avec plusieurs alliés, tels que l’Union pour la renaissance/Mouvement Sankariste (UNIR/PS), 5 sièges, le Parti pour le développement et le changement (PDC), 3 sièges, le Nouveau temps pour la démocratie (NDT), 13 sièges et l’UPC, 12 sièges, le parti au pouvoir devrait avoir sana peine l'aval du parlement pour cette loi de prorogation des mandats des élus locaux.

Source : AA

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