Au moins trente (30) personnes sont mortes, samedi, dans une série d’attaques de deux localités de la province de l’Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé, lundi, de sources concordantes.

Les attaques des localités de Tsani Tsani et Mapasana, à la lisière entre la province de l’Ituri et le Nord-Kivu, par des rebelles des forces démocratiques alliés (ADF), ont fait pas moins de 30 morts, a déclaré à l’Agence Anadolu, Dieudonné Malangayi, président de la société civile de la collectivité de Walese.

Les victimes ont été tuées principalement à la machette, égorgées, éventrées et par balles, d’après la même source. Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a confirmé les exactions auprès d’Anadolu, jugeant le bilan de « lourd ».

Les attaques ont été menées dans une zone « isolée, loin de nos positions », a-t-il affirmé.

A l'origine des rebelles ougandais, les ADF sont actuellement présentés par Daech comme sa branche en Afrique centrale.

Les Etats-Unis et Kinshasa confirment cette thèse de lien entre l’ADF et Daech alors que les Nations Unies émettent des réserves.

L’ADF est, à ce jour, le plus grand meurtrier dans l’Est congolais où sévissent une centaine de groupes armés dont des rebellions étrangères.

Depuis 2014, ils ont massacré des milliers de personnes, principalement dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Depuis 2019, leurs attaques se sont étendues jusque dans l’Ituri. La multitude d’attaques de l’ADF contraste avec l’état de siège décrété depuis le mois de mai dernier dans les deux provinces.

L’administration politico-administrative y compris la justice ont été a été ôtée aux civils sur décision du président Félix Tshisekedi, renouvelée chaque quinze jours par le parlement.

Source : AA