La coalition de l'opposition vénézuélienne a annoncé, mardi, sa participation aux élections régionales et municipales prévues dans le pays en novembre, marquant un changement dans son approche passée axée sur le boycott des scrutins.

"Nous annonçons à la communauté nationale et internationale notre participation aux scrutins régionaux et municipaux du 21 novembre", indique un communiqué lu aux journalistes.

L'opposition n'a pris part à aucun scrutin depuis 2017, arguant que le pays ne réunit pas les conditions nécessaires à des élections "libres, équitables et transparentes".

L'opposition a toutefois souligné qu'elle continue de croire que les prochaines élections ne seront pas "équitables".

Elle a néanmoins fait valoir que les scrutins de novembre représentent un "cadre de confrontation opportun" pour inciter à la tenue de futures élections présidentielles et parlementaires.

"Nous estimons qu'il s'agira là d'un cadre de confrontation opportun pour nous, afin de renforcer le sentiment de citoyenneté et faire pression en faveur d'une véritable solution à la grave crise que traverse notre pays : des élections présidentielles et législatives libres", indique le communiqué.

Et d'ajouter que la décision de l'opposition a été prise après un "difficile débat interne" motivé par "l'urgence de trouver des solutions pérennes."

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a "salué" le changement de stratégie politique de l'opposition.

"La décision de participer à nouveau aux élections mérite d'être saluée", a déclaré Maduro à la télévision d'État.

"Un cycle de stabilité politique vient de s'ouvrir, et il devrait durer au moins jusqu'en 2030", a-t-il ajouté.

Source : AA