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- Le 22 Novembre 2024
Emmanuel Macron et son homologue turc se sont parlé ce mardi pour la première fois depuis septembre.
La Turquie souhaite coopérer avec la France contre le «terrorisme» et pour la stabilité au Proche-Orient, a déclaré ce mardi le président Recep Tayyip Erdogan à son homologue Emmanuel Macron, au moment où Ankara cherche à normaliser ses relations avec Paris.
«Nous pouvons contribuer de manière significative à la stabilité et à la paix de l'Europe au Caucase et du Proche-Orient à l'Afrique. Il existe également des mesures que nous pouvons prendre ensemble (...) contre les organisations terroristes», a déclaré M. Erdogan à M. Macron au cours d'un entretien en visioconférence, selon un compte rendu diffusé par la présidence turque. «La Turquie souhaite coopérer avec la France dans tous ces domaines», a-t-il ajouté, estimant que la collaboration entre Ankara et Paris avait un «grand potentiel».
Cet entretien, le premier entre les deux dirigeants depuis septembre, intervient après des mois de vives tensions entre Ankara et Paris, qui s'opposent sur plusieurs dossiers comme la Libye, la Syrie et la Méditerranée orientale. Erdogan et Macron ont eu de vifs échanges ces derniers mois, le président turc allant jusqu'à s'interroger sur la «santé mentale» de son homologue français et jusqu'à appeler en octobre à boycotter les produits français.
Mais maintenant qu'il cherche à réparer les relations entre la Turquie et l'Union européenne sur fond notamment de problèmes économiques, M. Erdogan a mis de l'eau dans son thé et multiplié les déclarations apaisantes ces dernières semaines. Dans son entretien avec Emmanuel Macron ce mardi, il a ainsi souligné que l'«amitié» franco turque avait «surmonté nombre d'obstacles» depuis ses débuts au XVIe siècle sous les règnes du roi François 1er et du sultan Soliman le Magnifique.
La présidence turque n'a toutefois pas mentionné dans son compte rendu la situation d'enseignants français de la prestigieuse Université Galatasaray d'Istanbul récemment privés de leur permis de travail et menacés d'expulsion à tout moment, un dossier qui préoccupe Paris.
Source : Le Figaro