Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La justice guinéenne a émis un mandat d’arrêt international contre Sékou Koundouno, un haut responsable du front national pour la défense de la constitution (FNDC), opposé à un 3ème mandat du président Alpha Condé, a annoncé le doyen des juges d'instruction du tribunal de première instance de Dixinn de Conakry dans une note.
Il est poursuivi, d’après le document consulté par Anadolu, pour les faits "d’association de malfaiteurs, incendie volontaire, troubles à l’état par le massacre, la dévastation ou le pillage, participation à un mouvement insurrectionnel et menace par le biais d’un système informatique".
"Dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire du 14 octobre 2020, Sékou Koundouno a été régulièrement convoqué par l’officier enquêteur de la direction centrale de la police à l’effet d’être entendu", précise la note.
"Sekou Koundouno a, dès l’interpellation de certaines personnes, pris la fuite en se soustrayant ainsi à la procédure d’information ouverte à charge et à décharge pour éclairer sur le déroulement des faits", poursuit la même source.
Émis le 31 mai, le mandat d’arrêt international n’a été rendu public que mercredi. Un fait qui intrigue du côté des soutiens de Koundouno par ailleurs responsable de la planification et stratégie du FNDC qui séjourne depuis lors entre la France et le Sénégal.
" Le mandat est émis depuis quatre mois, c’est maintenant que moi, en tant qu’avocat du dossier, je viens d’apprendre son existence. Ce qui dénote déjà que cette procédure a été conduite de bout en bout en violation flagrante des droits de la défense ", a ainsi réagi Me Béavogui.
Le FNDC, par la voix de son coordonnateur Abdourahmane Sanoh, parle d’une simple diversion. "Le gouvernement cherche à distraire les populations face à la misère qui règne dans le pays", a dénoncé Sanoh.
"Le mandat d’arrêt international émis contre Sékou Koundouno du FNDC et rendu public ce 25 août, est une énième instrumentalisation de la justice pour tenter de museler l’opposition et faire taire toutes les voix discordantes", a pour sa part réagit sur facebook, Cellou Dalein Diallo leader de l’union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).
Le porte-parole du gouvernement a dégagé toute responsabilité du gouvernement dans cette affaire.
"Un mandat d'arrêt ou d'autres actes venant de la justice relèvent de sa compétence et sont du domaine de la Loi. Le Gouvernement n'a pas pour vocation de commenter les décisions de justice, ou d’épiloguer à propos d’actes juridiques pris par des magistrats", a assuré jeudi le ministre Tibou Camara dans une note titrée " La justice se prononce sur des faits, des hors-la-loi campent sur leurs méfaits’’.
Des manifestations sanglantes avaient secoué le pays en marge de la présidentielle d’octobre 2020 ayant permis à Alpha Condé de rempiler pour un 3ème mandat contesté. Une vingtaine de morts dont des agents des forces de l’ordre avaient été enregistrés selon un décompte du gouvernement.
Source : AA