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- Le 22 Novembre 2024
Un canot pneumatique a été retrouvé avec une seule survivante à son bord, le 19 août, au large de Grande Canarie. 52 personnes seraient décédées, après plusieurs jours à la dérive. Le HCR et l'OIM demandent "un soutien accru afin d'éviter de nouvelles tragédies en mer".
52 personnes sont décédées dans un naufrage dans l'Atlantique, sur la route migratoire des Canaries. Une seule survivante a été retrouvée, le 19 août, accrochée au canot pneumatique à moitié submergé et retourné. L'embarcation se trouvait alors à 250 kilomètres de Grande Canarie.
Il s'agit d'une jeune femme de 30 ans, dont on ne connaît pas encore la nationalité. À ses côtés, les secours n'ont retrouvé que deux cadavres, celui d'un homme et d'une jeune femme d'environ 20 ans.
Transportée à l'hôpital dans un état grave de déshydratation, la survivante a témoigné que près de 52 autres personnes étaient montées avec elle dans l'embarcation depuis le Maroc, selon les autorités espagnoles interrogées par l'agence de presse EFE.
"Elles ont passé six jours angoissants à la dérive, sur la route migratoire la plus dangereuse du monde", déplore la fondatrice de l'ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno dans un tweet.
Source: Ndarinfo
L'embarcation avait été localisée, le 19 août, par le navire pétrolier Evros, qui a prévenu les autorités espagnoles. Ces dernières lui ont demandé de demeurer non loin de la survivante, mais sans la faire monter à bord, jusqu'à l'arrivée d'un hélicoptère de secours. Dans des conditions de navigation mauvaises, et avec un bateau de cette taille, s'approcher aurait pu la mettre encore davantage en danger, ont estimé les secours. Cette précaution fait écho aux quatre décès lors d'une opération de sauvetage menée le 10 août par le navire marchand Ever Grace. "Éviter de nouvelles tragédies en mer".
Dans un communiqué commun paru le 18 août, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) ainsi que le HCR ont réitéré "le besoin urgent d’un soutien accru afin d’éviter de nouvelles tragédies en mer". Les deux organisations s'inquiètent du "nombre croissant de décès" et de départs depuis les côtes africaines vers les Canaries.
Elles réagissaient en particulier aux 47 personnes ayant perdu la vie, en début de semaine, dans un naufrage, après avoir dérivé pendant treize jours.
Selon l'OIM, plus de 370 personnes ont perdu la vie sur cette route migratoire vers les Canaries depuis le début de l'année. D'après l’ONG Caminando Fronteras, on recense plutôt 2 087 personnes décédées au premier semestre 2021.
"Le HCR s’efforce d’accroître l’identification des personnes ayant besoin d’une protection internationale voyageant le long de ces itinéraires et de fournir une assistance dans les pays qui les accueillent", assure Maria Stavropoulou, représentante du HCR en Mauritanie, dans le communiqué. Beaucoup d'embarcations partent de ce pays de l'ouest de l'Afrique pour tenter de rejoindre les Canaries. En Mauritanie, un programme de premiers secours a été implanté depuis octobre 2020. Mille deux cents personnes ont déjà été secourues puis soignées par ce biais, selon le HCR.
L'autre sujet d'inquiétude concerne les arrestations de survivants des naufrages. Ce fut le cas d'au moins quatre des survivants du 10 août, placés en détention par la police mauritanienne, et menacés d'expulsion. "Conformément aux recommandations incluses dans le Pacte mondial pour les migrations, des alternatives doivent également être disponibles pour les survivants, qui ont déjà subi de lourds traumatismes médicaux et psychosociaux", demande Boubacar Seybou, chef de mission de l’OIM en Mauritanie.