Deux militaires et treize sécessionnistes ont été tués, mardi, dans le Nord-Ouest du Cameroun dans un nouvel affrontement entre l’armée et des insurgés séparatistes qui combattent les forces camerounaises dans les régions peuplées par la minorité anglophone, a affirmé à l’agence Anadolu le gouverneur de la région, Adolphe Lélé Lafrique.
Mardi dans l’après-midi, des éléments des « bandes armées sécessionnistes » se sont affrontés aux forces camerounaises dans leurs camps d’entrainement dans la localité de Bui située dans le Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones du pays, a assuré Adolphe Lélé Lafrique.
«Le bilan est de quinze morts, dont deux éléments des forces de défense nationale et treize séparatistes», a-t-il précisé.
« Trois grands camps d’entrainement des séparatistes ont été détruit et de nombreux sécessionnistes blessés lors de l’opération, sont en fuite », a ajouté le gouverneur du Nord-Ouest.
          La semaine dernière déjà, à une quarantaine de kilomètres plus au nord de la même région, deux soldats avaient péri et sept autres blessés dans embuscade tendue par les séparatistes dans la ville de Kumbo.
          Les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont en proie, depuis plus de trois ans, à un sanglant conflit entre des groupes armés anglophones, qui réclament l’indépendance des deux régions, et les forces de sécurité dépêchées massivement par Yaoundé.
Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones.

          Les civils sont fréquemment pris en tenaille et sont victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et les Nations Unis.
Ce conflit a fait plus de 3500 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile selon le dernier rapport de l’ONG Human Rights Watch.

Source : AA