Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Israël va redevenir membre observateur de l’Union africaine (UA). C’est ce qu’a annoncé, ce jeudi 22 juillet, le ministère israélien des Affaires étrangères. L’ambassadeur d’Israël à Addis-Abeba, Alaly Adamso, a soumis, aujourd’hui, la charte d’Israël en tant que membre observateur à l’Union africaine.
Jusqu’en 2002, Israël était un membre observateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), jusqu’à ce qu’elle soit dissoute et remplacée par l’Union africaine (UA). Depuis ce jeudi 22 juillet, Israël, qui entretient des relations diplomatiques avec 46 des 55 pays de l’Union africaine, retrouve à nouveau sa place de membre observateur de cette Union continentale.
« C’est un jour de fête pour les relations israélo-africaines », a réagi, ce jeudi 22 juillet, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid. « Cet exploit diplomatique est le résultat des efforts du ministère des Affaires étrangères, de la division africaine et des ambassades israéliennes sur le continent. Il s’agit d’une mesure corrective à l’anomalie qui a prévalu pendant près de deux décennies et constitue un élément important du renforcement du tissu des relations étrangères d’Israël », a-t-il ajouté.
L’État d’Israël entretient des relations diplomatiques avec 46 pays africains, avec diverses collaborations dans les domaines du développement, du commerce et de l’aide. L’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement MASHAV gère des programmes dans plusieurs pays africains.
Ces dernières années, Israël a renouvelé ses relations diplomatiques avec le Maroc, le Tchad et la Guinée. Le Soudan, qui a adhéré aux accords d’Abraham il y a quelques mois, a également annoncé la normalisation de ses relations avec Israël. Selon les observateurs, le lien avec l’instance continentale permettrait aux parties de collaborer dans leur combat contre la pandémie de COVID-19 et la guerre contre le terrorisme sur tout le continent.
Le premier contact a été fait par la République de Guinée, à majorité musulmane, en 2019. Elle a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël après une interruption longue de 49 ans. En août 2019 suivant, le Sénégal et la Guinée, deux nations d’Afrique de l’Ouest à majorité musulmane, ont envoyé pour la première fois leurs ambassadeurs en Israël.
L’État hébreu, qui était dans les années 1950 et 1960 un partenaire de marque pour de nombreux pays africains, avait en effet vu ses relations se détériorer depuis la guerre du Kippour (1973). La quasi-majorité des pays africains (une trentaine) avaient ainsi décidé de rompre leurs relations avec Israël, s’alignant sur une résolution de l’OUA adoptée à l’initiative de l’Égypte.
Le conflit israélo-palestinien et les liens entre Tel-Aviv et le régime d’apartheid en Afrique du Sud ont envenimé la situation. Depuis, Israël n’est jamais parvenu à renouer avec l’Afrique, essuyant de nombreux refus, notamment en raison de la position de l’ex-dirigeant libyen Muammar Khadafi qui ralliait à sa cause de nombreux pays africains.
En juin 2014, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, avait entamé une tournée de dix jours dans cinq pays africains (Rwanda, Côte d’Ivoire,Ghana, Ethiopie et Kenya) en vue de promouvoir l’intégration d’Israël comme membre observateur au sein de l’UA. Le 26 du même mois, Israël avait envoyé une délégation au sommet de l’Union africaine à Malabo (Guinée-Equatoriale) pour se faire représenter à la réunion continentale en tant qu’observateur, rappelle la presse africaine. La délégation israélienne s’est tout de même confrontée au rejet du président de l’Union africaine Mohamed Ould Abdel Aziz – chef de l’État mauritanien – et des délégations des pays membres. Ces derniers ont demandé l’évacuation de la délégation israélienne du centre de conférences où se tenaient les travaux.
Forte aujourd’hui de ses échanges commerciaux dans plusieurs pays du continent, Israël entend désormais s’affirmer davantage dans les domaines de la technologie et de la sécurité, problématique cruciale de ces dernières années. « Les dirigeants africains sont surtout intéressés par les armes israéliennes à l’heure où de nombreux groupes armés mettent en péril la sécurité de plusieurs pays [Lac Tchad, Grands Lacs, etc., NDLR] » estime pour sa part Sylvain Chibani, expert en politique militaire africaine.