L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Seule en lice, la ville australienne a été désignée par les membres du CIO et succédera donc à Paris, hôte des JO de 2024, et à Los Angeles, qui accueillera ceux de 2028.
Brisbane a officiellement décroché, mercredi 21 juillet, l’organisation des Jeux olympiques (JO) d’été de 2032, permettant au monde olympique de préparer l’avenir, à deux jours de l’ouverture des Jeux de Tokyo, tumultueux pour la ville hôte et troublés par la pandémie.
Seule en lice, la ville australienne a été élue par les membres du Comité international olympique (CIO) réunis pour leur 138e session dans la capitale japonaise et succédera donc à Paris, hôte des JO 2024, puis à Los Angeles, qui accueillera ceux de 2028.
Jamais encore le plus grand rendez-vous sportif au monde n’avait été confié sans mise en concurrence. Cette désignation sans concurrence peut surprendre, tant le cérémonial du vote départageant les villes candidates à l’accueil des Jeux a rythmé des décennies de vie olympique, avec son coûteux lobbying en coulisses puis son ouverture d’enveloppe suivie d’embrassades ou de larmes. Mais la réforme adoptée en juin 2019 permet au CIO d’entamer à tout moment un « dialogue ciblé » avec une candidate « préférentielle », dans le but de désamorcer la réticence croissante à organiser les JO, de réduire les frais et de constituer un vivier de futures villes hôtes.
Bien aidée par l’influence du vice-président australien du CIO, John Coates, Brisbane était sur des rails depuis février pour obtenir les 35e Jeux d’été, malgré l’ambition olympique du Qatar puis la candidature commune de la Corée du Nord et la Corée du Sud. Aucun de ces dossiers n’a été soumis au vote de la session. En juin, le patron de l’instance, Thomas Bach, avait, de surcroît, vanté le dossier « irrésistible » et « l’amour » des Australiens pour le sport.
Troisièmes JO d’été en Australie
L’Australie, parmi les rares pays à n’avoir jamais manqué une édition des Jeux d’été, est « un immense village olympique » avec ses multiples nationalités, origines ethniques et environ 300 langues parlées, a souligné, mercredi, le premier ministre, Scott Morrison, par visioconférence.
La capitale du Queensland, déjà candidate aux JO 1992 attribués à Barcelone et impliquée en 2018 dans l’accueil des Jeux du Commonwealth, promet également « 84 % de sites existants et temporaires », un critère-clé depuis que l’instance olympique a entrepris sa chasse aux installations olympiques laissées par la suite à l’abandon.
C’est la troisième fois de son histoire que l’Australie accueillera les Jeux d’été, après Melbourne en 1956 et Sydney en 2000. Sa désignation entérine aussi la traditionnelle rotation continentale organisée par le CIO, après l’Asie cette année, puis Paris 2024 et Los Angeles 2028, alors que l’Afrique attend toujours ses premiers Jeux olympiques.
La métropole de 2,3 millions d’habitants espère des Jeux un net gain de notoriété internationale, alors qu’elle reste considérée par beaucoup de touristes comme une simple porte d’entrée vers la Grande Barrière de corail.
« Partout où j’ai voyagé, les gens me demandent “Où est Brisbane ?”, et vous devez sortir une carte pour leur montrer que c’est à une heure de Sydney en avion », raconte ainsi la présidente du conseil olympique du Queensland, Natalie Cook. « Ça va changer et c’est très enthousiasmant. »
Son dossier prévoit un budget de 4,5 milliards de dollars australiens (2,8 milliards d’euros), justifié par les infrastructures existantes et très nettement inférieur aux 13 milliards d’euros dépensés pour les JO de Tokyo.
Source : Le Monde avec AFP