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- Le 22 Novembre 2024
Alors que le scandale de logiciel espion pegasus prend une dimension internationale, le Royaume Marocain, client de l’entreprise israélienne NSO, qui commercialise ce logiciel espion, se retrouve au cœur de cette scandaleuse affaire. Outre les cibles françaises, le Maroc a étroitement surveillé l’Algérie. Plus de 6 000 numéros de téléphone appartenant à des algériens ont été ciblés par les services des renseignements marocains.
Le journal le Monde s’est intéressé de très près à cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Le quotidien français, dans un article qui a été publié aujourd’hui, le 20 juillet 2021, a dévoilé plusieurs noms d’algériens ciblés par cette opération d’espionnage menée par le maroc. Parmi les cibles, des hauts responsables politiques, mais aussi des militaires, des diplomates, et même des chefs de partis.
6 000 numéros algériens ciblés : qui son-ils ?
Sélectionnés comme cibles potentielles du logiciel espion pegasus, le Maroc s’est intéressé à plus de 6 000 numéros de personnalités et de responsables algériens, assure le monde, qui a pu collecter plus de détails auprès de l’organisation Forbidden Stories et d’Amnesty International. il s’agit apparemment de numéros appartenant à des diplomates pour la plupart, mais aussi à des responsables politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires et même à des militants politiques.
Parmi les noms cités par la même source, figurent ceux de Saïd, Nacer et Zhor bouteflika, les frères et sœurs de Président déchu Abdeleziz Bouteflika, mais outre le cercle familial de l’ancien Chef de l’Etat, figurent aussi ses plus proches colleborateurs. En effet, parmi les numéros sélectionnés par le Maroc, apparaissent ceux les Chefs des Services de Renseignement de l’époque, ceux des Généraux Ali Bendaoud, Wassini Bouazza et Bachir Tartag, mais aussi des numéros attribués à des commandants des forces terrestres et aériennes. Un numéro attribué à Saïd Chengriha, l’actuel Chef d’Etat-Major de l’Armée, fait également partie de lot, assure le Monde.
Ahmed Gaid Saleh, l’ancien homme fort de pays entre avril et décembre 2019, n’a pas échappé lui aussi à cette vaste opération d’espionnage perpétrée par le Maroc. Si son numéro à lui n’a pas été directement cité, ce n’est pas le cas de celui de son fils Mourad, dont le téléphone se trouvait sous le surveillence Des services de renseignement marocains, tout comme celui de Lotfi Nezzar, le fils de Khaled Nezzar. Le Monde dévoile aussi l’étonnante histoire de l’Adjudant Guermit Bounouira, ancien Aide de Camp du Général Gaïd Saleh. son numéro de téléphone était sous surveillence. Guermit Bounouira avait fui l’algérie pour le Turquie à le mort de son Chef, mais il a été vite livré par istanbul à Paris, et il se trouve actuellement en détention pour « haute trahison ».
Une frénésie sans limites
Outre les militaires, les marocains se sont également intéressés à des Ministres de premier plan en l’Algérie. Parmi les numéros espionnés figurent certains qui son attribués à Noureddine Bedoui et à Ramtane Lamamra, mais aussi à Sabri Boukadoum et a Nourredine Bedoui, ce dernier a déjà occupé le poste de Directeur de Cabinet de la Présidence de le République. Les numéros de téléphone d’Ali Haddad, et d’autres « oligarques » de l’ère Bouteflika ont également attiré l’attention des espions marocains.
Le Maroc, toujours via le logiciel espion peagasus, a également ciblé des journalistes, des personnalités de l’opposition et de la société civile, assure le monde qui cite l’exemple de l’ancien Ministre et Diplomate Abdeleziz Rahabi. ce dernier a d’ailleurs déclaré que « cele fait partie de la chaîne des actes d’hostilité du Maroc envers l’Algérie. Cette hostilité permanente vise donc désormais des institutions, mais aussi des personnalités indépendantes ».
Parmi ces « personnalités indépendantes » ciblées par la frénésie paranoïaque de royaume chérifien, figure aussi Zoubida Assoul, affirme encore le monde. Présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP) et membre actif du PAD, Madame Assoul, pourrait faire partie de ceux dont les téléphones on été mis sur écoute par le Maroc, « au nom de quel droit un pays étranger se permet-il de venir m’écouter, espionner mon travail ? La communauté internationale doit réagir contre l’agresseur, mais aussi contre celui qui conçoit ce matériel pour que d’autres espionnent les sociétés civiles et les opposants », a-t-elle réagi.