Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a condamné, ce mardi, le meurtre d'enfants dans l’attentat-suicide de Sadr City, à l'est de la capitale irakienne, Bagdad, à la veille du saint Aïd al-Adha.

Un attentat-suicide, revendiqué par l'organisation terroriste Daech, a visé, lundi soir, le marché populaire Al-Waheilat, à un moment où les familles faisaient leurs achats de fournitures pour fêter l'Aïd al-Adha, faisant 30 morts et 60 blessés, selon une source médicale à l’Agence Anadolu. Jusqu’à 11h30 GMT, aucun bilan officiel n’avait encore été publié par les autorités irakiennes.

L'UNICEF a déclaré, dans un communiqué examiné par l'Agence Anadolu, qu'elle "regrette la mort d'au moins 25 personnes, dont des enfants (le nombre exact des victimes infantiles n'a pas été précisé), et la blessure de dizaines d’autres, à la suite de l'attentat à la bombe à Sadr City, dans la capitale, Bagdad".

"Cet acte odieux, juste avant l'Aïd al-Adha, est un rappel horrible de l’ampleur de la violence que les enfants continuent de subir en Irak", a-t-elle ajouté.

Et de souligner que "ces enfants se préparaient à passer des journées spéciales à l'occasion de l'Aïd avec leurs familles".

Le Premier ministre, Mustafa Al-Kazemi, a ordonné lundi, selon un communiqué, d’arrêter le commandant des forces de l’ordre (sans le nommer) chargé de sécuriser le marché Al-Waheilat, et une enquête a été ouverte sur les circonstances de l’attentat.

De nombreux pays ont condamné cet attentat sanglant, et affirmé leur soutien à l'Irak face au terrorisme.

À la fin de l’année 2017, Bagdad a annoncé sa victoire sur Daech, en restaurant sa souveraineté sur les territoires que l’organisation terroriste contrôlait depuis l'été 2015, dont la superficie égalait environ les tiers de l'Irak.

Cependant, l'organisation maintient toujours des cellules dormantes dans de nombreuses régions du pays, et lance sporadiquement des attaques sanglantes.

Source : AA