Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Bien qu’elle ait été interdite par les autorités suisses, la manifestation anti-Paul Biya a viré à l’affrontement avec la police le 17 juillet 2021 à la Place des Nations Unies à Genève et a provoqué des débordements.
«Paul Biya assassin, la Suisse complice. Paul Biya tue son propre peuple et vient se faire soigner en Suisse. Nous disons non», ont crié, samedi, les opposants anti-Biya lors de la manifestation, initiée par la Brigade Anti-Sardinards (Bas), un mouvement d'opposants camerounais de la diaspora.
« Le rassemblement a tourné à l’émeute. Pendant une heure et demie, manifestants et policiers anti-émeutes se sont fait face, déjà, à quelques dizaines de mètres de distance. Le «général» des opposants a demandé à parler aux autorités, en vain », a souligné la Tribune de Géneve (TDG).
« S’en est suivie une course avec la police entre les grilles du Palais des Nations qu’un manifestant a tenté de franchir, et le début de la rue qui mène à l’Intercontinental », a poursuivi le journal.
D’après le TDG, quatre heures après le début de la manifestation, les opposants à Biya ont alors tenté, à plusieurs reprises, de forcer le cordon policier, lançant aussi plusieurs œufs sur les forces de l’ordre.
« Celles-ci ont répondu à coups de canons à eau, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène », a rapporté le journal soulignant par la suite que « deux personnes ont été légèrement blessées et emmenées à l’hôpital pour contrôle. Et une a été interpellée ».
Sur les vidéos postées sur des réseaux sociaux, samedi, les opposants camerounais de la diaspora ont accusé la Suisse de protéger un «dictateur génocidaire» auquel les manifestants attribuent « 30 000 victimes » contre la minorité anglophone dans le nord-ouest et du sud-ouest du pays, la Suisse a été priée de ne plus laisser le président entrer sur son territoire.
Selon le journal suisse Le Temps, il y a eu « plus d'une centaine de Camerounais » d’une coalition de dix organisations d’opposants, nommée «diaspora résistante camerounaise» qui ont protesté samedi « sous bonne garde contre la présence du président de leur pays à Genève ».
Cette coalition avait demandé à la Suisse de ne plus laisser le président Biya entrer sur son territoire et de geler ses avoirs.
Une pétition sur cette question avait été rejetée au Grand Conseil genevois.
La coalition accuse également le chef de l’Etat d’« élections truquées», de détournements de fonds «massifs » ou encore de violations des droits de l'homme.
En 2019, lors du précédent séjour du président camerounais à Geneve, des violences avaient été observées entre pro-Biya et opposants, nécessitant l’intervention de la police suisse.
Un journaliste suisse avait été molesté et dépouillé par les gardes du président camerounais. Ceux-ci avaient été condamnés par la justice genevoise à des peines de prison avec sursis.
Source : AA