L'ONU a déclaré vendredi que plus de 220 000 personnes au Myanmar ont été déplacées depuis que l'armée a pris le pouvoir début février.

C’est ce qui ressort de la déclaration de Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'organisation à New York.

Haq a exprimé "la préoccupation du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires au Myanmar (OCHA) concernant l'impact des combats en cours entre l'armée et divers groupes ethniques armés dans de nombreuses régions du pays".

"Plus de 220 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis que l'armée a pris le pouvoir début février. La grande majorité des déplacements ont eu lieu dans le sud-est du Myanmar. La population a été déplacée de force essentiellement dans le nord-est et l'ouest du pays, et la plupart des déplacés ne peuvent toujours pas rentrer chez eux", a-t-il ajouté.

Il a souligné que "les Nations Unies et leurs partenaires cherchent à atteindre près de 3 millions de personnes avec une assistance et une protection à travers le pays".

"Nos collègues humanitaires nous ont informés qu'ils étaient confrontés à de nombreux défis, notamment l’obtention difficile de permis de voyage, l’accès limité à certaines régions du pays où se déroulent les combats, et le blocage des routes… », a-t-il expliqué.

Le 1er février à l'aube, des commandants de l'armée au Myanmar ont perpétré un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts responsables du pays, dont le président, Win Myint, et la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi.

À la suite du coup d'État, des manifestations populaires ont eu lieu dans tout le pays contre les putschistes et l'administration militaire a annoncé l’instauration de la loi martiale dans 7 régions des villes de Yangon et de Mandalay.

Source : AA