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- Le 22 Novembre 2024
Le principal parti d’opposition au Burundi, le Congrès National pour la liberté (CNL) a dénoncé, ce vendredi, des arrestations arbitraires et des enlèvements de ses militants dans différents coins du pays.
« Après les dernières attaques à la grenade dans la ville de Bujumbura, des embuscades armées sur les routes menant à l’intérieur du pays, des arrestations de nos membres se sont multipliés », a déploré Agathon Rwasa, président de ce parti, joint par Anadolu, ce vendredi.
A titre illustratif, le député Agathon Rwasa est revenu sur l’enlèvement, le 9 juillet 2021, en pleine journée et devant des témoins d’Elie Ngomirakiza, un responsable de ce parti dans la commune Mutimbuzi, province Bujumbura dit rural, à l’ouest du pays.
« Selon des informations à notre disposition, il a été enlevé par un haut gradé de l’armée qui l’a fait monter à bord d’un véhicule militaire. Et il aurait été déjà exécuté », a confié cet ancien leader des Forces Nationales pour la libération (FNL).
Et de s’interroger : « Pourquoi dans un pays où la peine capitale a été abolie, lorsqu’on arrête quelqu’un, on ne le traduit pas devant la justice ? Si la Constitution reconnaît le multipartisme, si le CNL est agréé, pourquoi nos sympathisants devraient être traités de cette manière ? »
Rwasa a, en outre, indiqué que plusieurs autres militants de son parti ont été, ces derniers temps, arrêtés et emprisonnés à Rutegama, province Muramvya au centre du pays ou dans sa commune natale de Kiremba, province Ngozi, au nord du pays.
Or, a-t-il souligné, dans l’embuscade de Rutegama, une dizaine des victimes étaient des membres du parti CNL. « Est-ce que les gens du CNL s’attaqueraient aux membres du CNL pourquoi ? Nous n’avons aucun lien avec ceux qui tenteraient de réclamer des choses par la violence », a-t-il insisté.
Il demande à la justice d’être indépendante et exige que ses militants soient libérés et que des enquêtes soient menées pour retrouver l’opposant Elie Ngomirakiza.
Pour rappel, l’embuscade armée de Rutegama, province Muramvya, dans la soirée du 27 juin dernier, à environ 70 km de Bujumbura, vers Gitega, la capitale politique, a coûté la vie à au moins à 18 personnes selon plusieurs sources.
Côté officiel, aucun bilan n’a été fourni. La police a tout simplement posté sur son compte tweeter qu’il y a eu des morts.
Source : AA